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Tampons

Questions sur le Syndrome du Choc Toxique dû au tampon après la probable seconde amputation du mannequin Lauren Wasser

Par le Dr Axel de Saint-Cricq

Elle est une mannequin connue pour avoir été amputée d’une jambe après avoir été victime du Syndrome du Choc Toxique (SCT), une infection provoquée par les tampons hygiéniques… Cinq ans plus tard, le drame se renouvelle.  Pourtant ce syndrome est très rare; mais en augmentation. Que dire aux femmes qui s’inquiètent ?

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MOTS-CLÉS :

Pourquoi une seconde amputation?

Une amputation due à ce syndrome est exceptionnelle. Une seconde... Les spécialistes interrogés ne cachent pas leur stupéfaction et n'ont que deux hypothèses; Une infection avec un germe ultra résistant qui aurait survécu toutes ces années; On peut supposer alors que ce n'est pas du au tampon. Après ce premier accident, on peut en effet supposer que Lauren était très vigilante. Deuxième hypothèse une tout autre maladie, les détails que donne la jeune femme étant parfois un peu étranges.

Quelle est la cause du SCT ?

C’est un microbe, une bactérie bien connue qui s’appelle le staphylocoque, souvent présente chez l’homme sans conséquence, mais qui est parfois résistante aux traitements antibiotiques. Ce n’est donc pas le tampon qui en est la cause, mais le transporteur… Cela ne rassurera pas les femmes, mais on a décrit des cas similaires avec des diaphragmes, des capes ou des éponges cervicales. La plupart de ces infections sont faciles à guérir sans séquelles à deux conditions : prendre rapidement des antibiotiques et espérer que ceux-ci ne sont pas face à un microbe résistant.

Ce qui est heureusement particulièrement rare. Toutefois, depuis la fin des années 90, le SCT a réapparu et augmente chaque année : 5 cas en 2014, 19 en 2011, 22 en 2014 ; ce qui montre que la guerre contre la résistance aux antibiotique due à notre surconsommation de ces médicaments (et leur utilisation dans l’élevage) est loin d’être gagnée.

Il faut faire le diagnostic le plus vite possible

Le SCT fait penser à une grippe avec des boutons qui ressemblent à ceux que l’on attrape lorsque l’on est resté au soleil, donc ce n’est pas facile de faire la relation avec le tampon. Une petite particularité pas toujours présente, des évanouissements ou la sensation de vouloir s’évanouir en position debout.

En conclusion, devant ce type de symptômes, le médecin patauge et ne pense pas à ce diagnostic. Dans le doute, il doit traiter.

Que dire d’un point de vue pratique sur les tampons ?

Privilégier des tampons avec une capacité d’absorption la plus faible.

Changer souvent de tampon, pas plus de 3 à 6 heures d’affilée, ce qui pose bien évidemment le problème de la nuit. La serviette hygiénique semble alors plus adaptée.

Et comme toujours avec les microbes, avoir une hygiène des mains irréprochable.