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Santé publique

La pollution aux grosses particules provoque l'asthme chez les enfants

Par Benjamin Badache

L’exposition des enfants à la pollution aux grosses particules augmente le risque d’asthme. Une toxicité difficile à éviter car elle est consubstantielle à la vie en centre-ville.

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Les enfants exposés aux grosses particules en suspension dans l'air - un mélange de poussière, de sable et de produits automobiles hors gaz d’échappement, comme le caoutchouc des pneus - sont plus susceptibles de développer de l'asthme.
Ces résultats sont issus d’une étude sur plus de 7 000 000 d’enfants, publiés le 15 décembre dans l'American Journal of Respiratory et Critical Care Medicine, mettent en évidence les effets négatifs à long terme de ces polluants aéroportés relativement importants - un fait commun de la vie quotidienne de centre-ville - sur la santé pulmonaire, en particulier chez les enfants de moins de 11 ans.
Des études ont longtemps démontré des liens entre l'augmentation du risque d'asthme, les maladies cardiaques et les particules fines inhalées avec l'air. Ici, c’est la relation entre les grosses particules et les maladies pulmonaires qui est mise en avant.

Des particules à l’asthme

En clair, les particules fines sont définies comme des particules mesurant au maximum 2,5 micromètres contre 2,5 à 10 micromètres pour les grosses particules. En comparaison, un cheveu humain a une épaisseur comprise entre 50 et 70 micromètres.
Pour étudier l'impact respiratoire des particules grossières, les chercheurs de la John Hopkins University ont analysé les données diagnostiques et thérapeutiques sur l'asthme à l'échelle nationale recueillies auprès de 7 810 025 enfants âgés de 5 à 20 ans.
Après avoir ajusté leurs résultats pour tenir compte des différences ethniques, du sexe, de l'âge, du niveau de pauvreté, de l'éducation et de la densité urbaine, l’équipe a constaté que chaque microgramme/m3 augmentait de 0,6% les visites aux urgences pour l'asthme et de 2,3% les hospitalisations.

Toutefois, les chercheurs relativisent leurs résultats à cause du faible nombre de sites nationaux surveillant les particules.