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Manque

Les soignants dorment moins de 6 heures par nuit, un comportement non dénué de risque

Par Mégane Fleury

60 % des soignants dorment moins de 6 heures par nuit. Un déficit de sommeil qui a des conséquences sur leur santé.

sunemotion/epictura

Ils prennent soin de nous, mais pas d’eux. Les soignants ne dorment pas assez. C’est le résultat d’une étude du réseau Morphée, consacré à la prise en charge des troubles chroniques du sommeil. 60 % des personnels soignants dorment moins de six heures par nuit. C’est une heure de moins que les sept heures recommandées. En comparaison, la même étude, réalisée sur l’ensemble des Français, montre que 45 % d’entre eux déclarent dormir moins de six heures par nuit.

880 infirmiers et médecins ont répondu à un questionnaire en ligne entre janvier et septembre 2017. Ils étaient âgés en moyenne de 42 ans. La moitié d’entre eux attribuent ce déficit de sommeil à leur travail. Difficile de gérer les nuits de garde, les horaires à rallonge pour les soignants ; à cela se rajoutent les obligations personnelles, notamment lorsqu’ils ont des enfants.

 

Les dangers du manque de sommeil

Dormir trop peu a des conséquences dangereuses pour la santé. Les risques sont cardiaques, infectieux ou encore cardiovasculaires. Mais à court terme, les effets de nuits trop courtes se font aussi sentir. Il est alors plus difficile de se concentrer, l’appétit augmente, l’immunité diminue, on est plus émotif aussi. Le manque de vigilance, lié à la fatigue, peut aussi être un facteur de risque d’accident de la route. 37 % des soignants se plaignent d’un risque d’endormissement au volant, d’après l’étude. En octobre dernier, la présidente du Réseau Morphée, Sylvie Royant-Parola, a lancé, avec trois confrères, un appel aux autorités sanitaires pour demander une vraie politique de prévention sur le sommeil.