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Surpoids, régimes

Un petit-déjeuner régulier vous préserve d'un stockage excessif des graisses

Par Benjamin Badache

Un petit-déjeuner régulier module le fonctionnement de nos cellules graisseuses et peut réduire le risque de développer un diabète et une maladie cardiovasculaire.

monticello/epictura

Le petit-déjeuner doit absolument être pris régulièrement et avant 11 heures du matin. Dans ces conditions, il modifie la façon dont les cellules de stockage de la graisse sous-cutanée fonctionnent dans notre corps. Cette régularité de ce repas le matin module l'activité de 44 gènes impliqués dans le métabolisme des graisses au sein des cellules graisseuses (« adipocytes ») et augmente la quantité de sucre qu'elles absorbent, réduisant ainsi les besoins en insuline chez l’obèse. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude parue dans le Journal of Physiology.

Une modulation des gènes

L’équipe de chercheurs de Bath et Nottingham a demandé à 49 adultes (29 maigres et 20 obèses) de prendre le petit-déjeuner tous les jours avant 11 heures ou de rester à jeun le matin mais de consommer la même quantité de calories plus tard dans la journée. Ceux qui prenaient un petit-déjeuner devaient consommer 350 kilocalories dans les 2 heures suivant leur réveil et au moins 700 calories par jour avant 11 heures. Alors que le groupe à jeun n'a consommé aucune énergie jusqu'à midi.
Avant l’étude et après six semaines, les chercheurs ont mesuré le métabolisme, la composition corporelle, les réponses à l'appétit et les marqueurs de la santé métabolique et cardiovasculaire. Ils ont également réalisés des biopsies de graisse sous-cutanée pour analyser le fonctionnement des cellules graisseuses et en particulier le fonctionnement de 44 gènes impliqués dans leur métabolisme.

Un repas indispensable

La modulation du fonctionnement des « adipocytes » par le petit-déjeuner pris avant 11 heures limite la capacité de stockage des graisses via une modulation des ARN messagers dans les cellules graisseuses et améliore l’absorption des sucres chez les obèses. Ce profil métabolique est adapté à une réduction de la quantité de graisses dans le corps et à une limitation du risque de développer un diabète et une maladie cardiovasculaire.

Une meilleure compréhension pour les régimes

« En comprenant mieux comment la graisse réagit, à quoi et quand, nous pouvons cibler plus précisément ces mécanismes », explique Javier Gonzalez, auteur principal de l'étude. « Nous pourrions découvrir de nouvelles façons d'éviter les conséquences négatives d'une trop grande quantité de graisse corporelle, même si nous ne pouvons pas nous en débarrasser ».
Étant donné que les participants ont consommé des déjeuners riches en glucides, il est impossible d’extrapoler les résultats à d'autres types de déjeuners. En particulier ceux qui contiennent beaucoup de protéines.

Les futures études exploreront également la façon dont le petit-déjeuner interagit avec d'autres facteurs liés au mode de vie tels que l'exercice.