ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Sinusite : l’antibiotique n’est pas automatique

Infection virale

Sinusite : l’antibiotique n’est pas automatique

Par Benjamin Badache

Il est possible de réduire les prescriptions indues d'antibiotiques grâce à des alertes informatiques lors de la prescription des médecins. L’objectif est de ralentir le développement des bactéries résistantes aux antibiotiques. La sinusite est un bon exemple.

imagepointfr/epictura

Dans la sinusite aiguë, la caisse d’assurance du Kaiser Permanente en Californie du Sud a réduit de 22% la fréquence de prescription d’un antibiotique en utilisant des alertes informatiques pour informer les médecins lorsque les antibiotiques ne sont pas les meilleurs traitements.

Des alertes informatiques

La recherche a été publiée dans l'American Journal of Managed Care. Leur travail fait suite à la recherche de ce qui motive la prescription excessive d'antibiotiques, dont la sinusite aiguë. Il s’agit de déterminer les meilleures approches pour améliorer les pratiques de prescription des médecins.

La sur-prescription d'antibiotiques est un problème de santé publique. S’ils sont utilisés dans des maladies pour lesquelles ils ne servent à rien, comme les infections virales, ils ne profitent pas au patient et peuvent réellement causer des effets secondaires et des résistances.

9 sinusites aiguës sur 10 sont d’origine virale

L’abondance de la prescription des antibiotiques dans les sociétés occidentales donne naissance à des bactéries qui leur résistent, ce qui rend les traitements moins efficaces pour les personnes qui souffrent de différents types d'infections bactériennes que ces antibiotiques sont censés traiter. Les patients qui en prennent peuvent également éprouver des effets secondaires tels que des nausées, des éruptions cutanées et de la diarrhée.

Plusieurs sociétés médicales ont exhorté les cliniciens à réduire la prescription des antibiotiques. Par exemple, pour la sinusite aiguë, environ neuf personnes atteintes sur 10 reçoivent une prescription d'antibiotiques alors que les directives actuelles ne les recommandent pas nécessairement.

Médecins et patients sont responsables de cet excès. Si les premiers pouvaient parfois faire le jeu des laboratoires, les seconds se sentent plus rassurés lorsque leur médecin leur prescrit des antibiotiques.