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Urologie

1 femme sur 3 aura des fuites urinaires au moins une fois dans sa vie

Par le Dr Yann Maël Le Douarin

La majorité des personnes confrontées à l'incontinence urinaire n'osent pas en parler à leur entourage ou à leur médecin. Pourtant, ce trouble est très fréquent et des solutions existent.

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3 millions de personnes sont touchées en France par une affection qu'elles considèrent comme tabou. Malgré la fréquence de ce trouble et les solutions qui existent, seulement 25 % d’entre elles souhaitent se faire soigner ou l’ont déjà fait.

Quelle est la fréquence exacte de l’incontinence urinaire en France ?

2,6 millions de personnes de plus de 65 ans seraient concernées en France, et elle touche également les plus jeunes. Ces chiffres sont difficile à estimer avec précision, on pense qu’ils sont sous-estimés car beaucoup d’hommes et de femmes n’osent pas en parler et consulter.

D’après les chiffres de la sécurité sociale (amelie.fr), on estime qu'elle touche :

Y a-t-il différents types d’incontinence urinaire ?

Oui, il existe 3 grands types d’incontinence : 

L’incontinence urinaire liée à l’effort. C’est la plus fréquente. Les muscles du périnée, qui soutiennent la vessie, sont moins toniques ; au moment d’un effort, même d'une toux, une fuite involontaire peut se produire. 1 femme sur 4 est confrontée à une incontinence urinaire à l’effort à un moment de sa vie et environ 40 % des jeunes femmes rencontrent ce problème en faisant du sport.
Des exercice de renforcement sont possibles pour diminuer ce trouble, l’opération chirurgicale est aussi possible.

L’incontinence par impériosité. La vessie est dite hyperactive, et se contracte trop et parfois sans raison. Il vous est alors parfois impossible de vous retenir. Si vous devez vider votre vessie plus de 8 fois par jour ou vous lever souvent dans la nuit, vous êtes peut-être concerné.
Les causes sont diverses et vont de l’anxiété, à la prise de certains médicaments. Des protections adaptées et des traitements existent.

L’incontinence mixte. Pour certaines femmes, les deux premiers types d’incontinence cohabitent.

Y a-t-il des facteurs qui favorisent l’incontinence ?

Oui, certains facteurs et certaines situations peuvent favoriser les fuites.

Comment fait-on le diagnostic ? 

Il est important de consulter son médecin traitant qui vous posera des questions pour comprendre le type et l’origine des troubles. L'ancienneté, les circonstances de survenue des fuites, le nombre d'épisodes quotidiens et l'abondance des fuites urinaires font partie des questions qu’il vous posera.

Le médecin pourra également demander un bilan complémentaire comme un examen des urines à la recherche d'une infection urinaire, ou une échographie de la vessie.

Quels sont les traitements de l’incontinence ?

D’abord chez l’enfant : apprendre à faire pipi sans pousser, éviter de se retenir et demander à la maîtresse, sans abuser de sa patience, d’aller aux toilettes quand l’envie se fait sentir, permet de protéger pour plus tard le verrou de la vessie. Quand les jeunes filles commencent le sport, il faut les sensibiliser aux dégâts provoqués par certaines activités intensives. Des dégâts dont il faut se méfier d’autant plus qu’il y a des cas d’incontinence dans la famille. Sans affirmer encore le caractère héréditaire de l’incontinence, il semble se dégager actuellement une certaine tendance familiale.

Quelle que soit sa cause, quel que soit l’âge de survenue, il y a toujours face à l’incontinence une solution, soit par des médicaments, soit par une intervention chirurgicale, qui transforme la vie de ceux qui en bénéficient.