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Nouveau vaccin

Cancer du col de l'utérus : la HAS approuve le Gardasil 9

Par Anne-Laure Lebrun

La Haute Autorité de santé se prononce en faveur du remboursement du nouveau vaccin anti-HPV. En revanche, elle estime que son prix doit être inférieur à ceux déjà pratiqués.

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Un nouveau vaccin contre les infections à papillomavirus humains (HPV) va arriver sur le marché français. La Haute Autorité de santé (HAS) a proposé ce 11 octobre que ce nouveau vaccin, baptisé Gardasil 9, soit remboursé. Cette formule inclut les souches virales 6, 11, 16 et 18 – comme le Gardasil déjà sur le marché –, ainsi que les sérotypes 31, 33, 45, 52 et 58.

Mais pas sûr que cela suffise à convaincre les jeunes filles de se faire vacciner. Car, les Françaises boudent la vaccination anti-HPV. A peine 20 % des jeunes femmes ciblées par cette vaccination sont immunisées alors que l’objectif fixé par le Plan Cancer 2014-2019 est de 60 %.

La vaccination contre ces virus permettrait pourtant de prévenir 90 % des 3 000 cas de cancers du col de l’utérus et environ 1 000 décès dus à ce cancer. Aujourd’hui, ce cancer est l’un des seuls pour lequel la survie à 5 ans des femmes diminue.
L’infection est aussi la cause de 500 cancers de la vulve, 300 cancers du vagin et 1 100 cancers de l’anus par an.

Aussi efficace que les autres vaccins

En avril dernier, le Haut Conseil à la Santé publique (HCSP) a rapporté que les essais cliniques comparant le Gardasil et le Gardasil 9 ont montré une efficacité comparable, ainsi qu’une réduction de plus de 96 % des infections par les 5 nouvelles souches de HPV contenues dans le nouveau vaccin. La littérature scientifique montre, par ailleurs, qu’aucune différence de tolérance n’a été observée.

Convaincue de l’efficacité du Gardasil 9, la HAS recommande donc de rembourser ce nouveau vaccin. En revanche, « l’impact supplémentaire attendu de Gardasil 9 étant faible sur l’ensemble de la population, il ne peut justifier d’un prix supérieur à Gardasil », indique l’agence sanitaire. « Si la collectivité veut investir dans la lutte contre le cancer du col de l'utérus, l’enjeu se situe aujourd’hui clairement dans le renforcement de la couverture vaccinale et du recours au dépistage », ajoute-t-elle.  

De fait, une femme sur deux entre 25 et 65 ans ne se fait pas régulièrement dépister. Or, neuf cancers du col de l'utérus sur dix se guérissent très bien s'ils sont dépistés tôt. 

Jeunes filles et HSH

Déjà autorisé aux Etats-Unis, en Australie ou en Allemagne, le nouveau vaccin devrait être disponible en France très prochainement. Il pourra être proposé aux jeunes filles de 11 à 14 ans pour initier la vaccination avec 2 doses. Les patientes de 15 à 19 ans recevront 3 doses, comme c’est le cas avec le Gardasil.

Ce nouveau vaccin est également recommandé aux hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes jusqu’à 26 ans et chez les personnes immunodéprimées jusqu’à 19 ans.

Dans son avis, le HCSP  avait précisé que les jeunes filles qui ont démarré leur vaccination avec le Gardasil ou le Cervarix (immunise contre les HPV 16 et 18) doivent continuer avec le même vaccin. Celles qui ont reçu un schéma complet avec l’un ou l’autre de ces vaccins n’ont pas besoin de recevoir le Gardasil 9.

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