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Enquête 60 millions de consommateurs

Les eaux minérales ne posent pas de problème sanitaire

Par la rédaction

Une enquête a révélé la trace de polluants dans certaines eaux en bouteille. Malgré ça, 60 millions de consommateurs réaffirme que la qualité de l'eau que nous buvons en France est bonne.

DURAND FLORENCE/SIPA
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Les eaux minérales ne posent pas de problème sanitaire en France. C'est le message délivré par 60 millions de consommateurs suite à l'enquête publiée le 25 mars sur la qualité de nos eaux. L'étude en question portait sur les analyses de 47 bouteilles d’eau, trois bonbonnes d’eau  et une dizaine d’échantillons d’eau du robinet prélevés dans trois départements. Elles ont été réalisées à deux reprises et ont donné à chaque fois les mêmes résultats, révélant que 10% des bouteilles minérales contenaient des traces de polluants et de médicaments. De plus, des traces de Bishénol A et même d’un désherbant, interdit depuis 2001, ont été retrouvées dans une eau minérale, précise l'étude. 

 

Un constat qui a entrainé le mécontentement des fabriquants d'eau. Dans un communiqué publié ce 26 mars, la Chambre syndicale des eaux minérales déclare que les eaux en bouteille ne contiennent « aucun résidu de médicament ». La Chambre affirme même avoir procédé à une contre-expertise qui « contredit » l'étude de 60 millions de consommateurs et France Libertés. « La Chambre syndicale des eaux minérales confirme qu'il n'y a aucun résidu de médicaments dans les eaux minérales naturelles et qu'elles sont parfaitement conformes aux normes en vigueur en France, et vont même au-delà de ce qu'exige la règlementation », conclut-elle.

Devant cette levée de boucliers des fabricants d'eau, Thomas Laurenceau, le rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs a tenu a souligner dans une conférence de presse qu' « il n’y a pas d’inquiétude sur la qualité de la ressource globale, on est dans l’ordre du millième de micron, c’est vraiment minuscule. Nous buvons en France une eau de très bonne qualité, que ce soit au robinet ou en bouteille » ajoutait-il.

 

Pas de danger, mais un souci subsiste néanmoins. Comment des eaux de source, dont les captages sont extrêmement protégés et qui sont extraites de nappes souterraines, peuvent-elles être contaminées par des pesticides ou des molécules comme le Tamoxifène, une hormone utilisée dans le traitement du cancer du sein (trouvée dans cinq échantillons) ? « Nous n’avons pas la réponse », a assuré Thomas Laurenceau. Mais nous interpellons les pouvoirs publics et les industriels pour qu’ils mènent les recherches nécessaires ». Les deux organismes appellent ainsi à l’organisation, dès 2013, d’assises nationales de l’eau qui réuniraient l’ensemble des acteurs concernés.