ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Chikungunya : Hossegor traque le moustique tigre

Démoustication

Chikungunya : Hossegor traque le moustique tigre

Par Anne-Laure Lebrun

Après le passage d'un touriste infecté par ce virus, le centre de la commune a été traité avec des insecticides pour tuer les moustiques tigres qui pourraient propager la maladie.

James L. Occi/Flickr

Le chikungunya est venu troubler la paisible ville d’Hossegor (Landes). Un touriste infecté par ce virus aurait visité ce repère du surf les 8 et 9 septembre. L’homme aurait été piqué par un moustique porteur du virus dans le Var. Ce département lutte actuellement contre deux foyers de transmission. Une dizaine de cas y ont été déclarés.

Pour l’heure, personne ne semble présenter les symptômes de cette maladie infectieuse (douleurs articulaires, fièvre, éruptions cutanées) originaire d’Afrique et d’Asie. Mais les autorités sanitaires de la région préfèrent être prudentes car le moustique vecteur, l’Aedes albopictus, aussi appelé moustique tigre, rôde dans les parages. L’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine a précisé qu’il fallait que le moustique incube le virus pendant 10 jours avant de pouvoir le transmettre.


Eliminer le vecteur

Une course contre la montre est donc enclenchée. Une importante opération de démoustication a été lancée la nuit dernière dans le centre de la ville de Soorts-Hossegor, seule zone qui présentait des risques, selon l’enquête entomologique. Deux agents ont pulvérisé de l’insecticide dans un rayon de plus de 150m2 pour tuer les nuisibles.

Les habitants de la zone concernée avaient été informés par des tracts et affiches. Ils ont également été invités à agir contre la prolifération du moustique tigre en se débarrassant par exemple des récipients qui peuvent contenir des eaux stagnantes (lieux de ponte favoris des moustiques). Pour éviter la propagation du chikungunya, la protection contre les piqûres de moustique est également indispensable.

Le département des Landes fait partie des 33 départements métropolitains colonisés par ce moustique. Toutefois, c’est la première fois qu’une telle opération est menée dans le cadre du plan national anti-dissémination des virus du chikungunya, de la dengue et du Zika, mis en place en 2006. Ce dernier est mis en œuvre du 1er mai au 30 novembre tous les ans.