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Santé publique France

Canicule : plus de 1 000 passages aux urgences en trois jours

Par Audrey Vaugrente

La vague de chaleur du mois de juin a donné lieu à des centaines de consultations auprès de SOS Médecins.

Gabriella Alu'/Flickr
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Le 21 juin était bel et bien le jour le plus chaud. Cette date marque même la journée la plus ardente depuis 1900. Dans plusieurs villes de France, des records de chaleur ont été battus en ce mois de juin 2017. Santé publique France évoque elle-même une vague « inhabituelle » par son intensité, son étendue et sa précocité.

Cet épisode de canicule en a surpris plus d’un. Mais pas les autorités sanitaires, sur le pied de guerre depuis le début du mois. Et elles ont observé une hausse des consultations en urgence liées à la chaleur.

Poursuivre l’effort

En trois jours, près de 1 050 personnes sont passées aux urgences à cause de la chaleur. Après un pic à 391 passages, le 22 juin, la tendance est à la baisse. Le même constat s’applique aux consultations auprès de SOS Médecins, qui a connu la même progression. 674 appels ont donné lieu à un déplacement durant le pic de chaleur.

Mais les efforts ne doivent pas se relâcher, avertit Santé publique France, qui publie ces chiffres. Si les recours aux médecins reculent, ils restent plus élevés qu’avant la canicule. Et les autres indicateurs sanitaires – comme les cas de fièvre isolée ou de malaises – sont eux aussi trop élevés. 
De fortes températures peuvent rapidement faire des dégâts sur les personnes les plus fragiles. Les seniors, par exemple, sont moins capables d’affronter la fournaise en transpirant ou à l’aide de la vasodilatation.
De même, les personnes handicapées ou sans abri auront du mal à se protéger. Or, une exposition prolongée peut provoquer des hyperthermies, des déshydratations sévères ou encore une hyponatrémie – une faible concentration de sodium dans le plasma sanguin.


Source : Santé publique France

 

Répertorier les lieux frais

Depuis la mortelle canicule de 2003, les autorités sanitaires sont sur le pied de guerre du 1er juin au 31 août. Un système d’alerte canicule et santé (Sacs) a été mis en place l’année suivante. Tout au long de l’été, les conditions météorologiques sont attentivement surveillées. Si nécessaire, les professionnels de santé sont mobilisés.
L’objectif : protéger les plus fragiles et ne pas se laisser submerger. Cette vigilance doit se maintenir, estime Santé publique France. Inutile d’attendre que les indicateurs sanitaires augmentent.

En 2017, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a demandé aux mairies d’ajouter une flèche à leur arc, en recensant les lieux frais où il est possible de se mettre à l’abri. Pour rappel, la canicule de 2003 – la plus mortelle à ce jour – est directement à l’origine de 15 000 décès en l’espace de 15 jours.