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Accès aux soins

Hôpital de Chalon : le personnel défend le service de cardiologie

Par Ambre Amias

L’hôpital de Chalon-sur-Saône se mobilise pour obtenir auprès de l’ARS une unité de coronarographie.

belchonock/epictura

L’hôpital de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) est dans la tourmente. Le personnel soignant s’est mobilisé ce vendredi pour protester contre la décision de l’Agence Régionale de Santé, qui refuse de doter l’établissement d'une unité de coronarographie. Des patients et des élus étaient également présents, rapporte France Bleu.

90 minutes

Les protestataires mettent en avant les délais et le parcours complexe des patients cardiaques en phase aiguë, peu propices à une prise en charge optimale. « Dans le cas de l’infarctus du myocarde, le délai de prise en charge à partir de l’apparition des premières douleurs ne doit pas excéder 90 minutes pour la réalisation d’une coronarographie (radiographie des artères du cœur), examen vital et incontournable de nos jours », rappellent ainsi les praticiens dans une lettre ouverte.

L’absence d'une unité de coronarographie dans l’établissement représente une menace pour le service de Soins Intensifs de Cardiologie (USIC) de l'hôpital William Morey de Chalon-sur-Saône, mettent en avant les praticiens.

« Depuis plus de 12 ans, nous prenons en charge des patients cardiaques en phase aiguë : infarctus du myocarde, embolie pulmonaire, insuffisance cardiaque, troubles du rythme cardiaque (implantation de pacemakers) », plaident-ils. Les hôpitaux de Dijon et Mâcon, eux, sont équipés d’une telle unité.

Baisse d'attractivité

A Chalon, l’unité pourrait profiter à un bassin de population de 350 000 habitants du Territoire Nord Saône-et-Loire/Bresse/Morvan (Autun, Chalon, Le Creusot, Louhans, Montceau), selon les praticiens, cités par France Bleu. « La moyenne nationale est un service de coronarographie pour 320 000 habitants », expliquent-ils.

Les praticiens craignent également que l’absence de salle de coronarographie nuise à l’attractivité du territoire, « au maintien et au recrutement de cardiologues qui préfèrent travailler en présence d’un plateau technique performant ». Une pétition a été lancée en ligne en ligne afin d’inviter l’ARS à réviser sa décision.