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En complément des médicaments

Dépression : le yoga démontre son efficacité à long terme

Par Julie Levallois

Le yoga au secours des patients dépressifs. En complément des antidépresseurs, ce sport améliore les symptômes et le bien-être général.

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Cette discipline sportive est souvent synonyme de méditation et de bien-être. Pour les esprits torturés aussi, le yoga peut aider à regagner la sérénité. En complément des médicaments antidépresseurs, l’approche corps-esprit semble efficace. C’est ce que suggère un essai clinique mené par l’université Brown (Etats-Unis), paru dans Psychological Medicine.

Ce n’est pas n’importe quel yoga qui a été sélectionné par les chercheurs américains. Leur choix s’est porté sur le hatha yoga, qui prône l’éveil spirituel par la posture, le souffle et la méditation. 122 patients dépressifs et réfractaires aux médicaments ont été répartis en deux groupes : ceux qui ont assisté au cours de yoga et ceux qui ont pris part à des classes d’éducation thérapeutique. Le tout en complément de l’approche médicamenteuse.

Un effet retardé

On estime que 15 à 30 % des dépressions résistent aux traitements. La pratique du hatha yoga améliore ce bilan. Un semestre après les séances, un volontaire sur deux a vu ses symptômes diminuer de moitié. Parmi ceux qui ont fait de l’éducation thérapeutique, seuls 31 % ont bénéficié du même résultat.

Mais mieux vaut être patient en la matière. Car l’impact du yoga n’est pas immédiat. A l’issue de l’intervention de 10 semaines, « nous n’avons pas observé de différence statistiquement significative entre le hatha yoga et le groupe contrôle après 10 semaines », souligne le Dr Lisa Uebelacker, premier auteur de l’étude. Selon les chercheurs, les bénéfices s’accumulent avec le temps.

Un bénéfice global

Le yoga ne profite pas seulement aux symptômes de la dépression. Il améliore aussi le bien-être général. Après l’intervention, les participants ont évoqué une meilleure perception de leurs capacités physiques et de leur santé. Toujours selon leurs dires, la douleur physique est moins présente.

Ces résultats n'ont rien d'étonnant. L'activité physique est vivement recommandée aux personnes qui traversent une dépression. Elle aurait même tendance à éviter les rechutes. C'est justement l'inconnue de cette étude : l’impact de cette discipline sur les récidives. En effet, une dépression sur deux connaît une telle complication dans les deux ans.