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Depuis janvier

Dengue : 15 cas déclarés à la Réunion

Par Anne-Laure Lebrun

Depuis le début de l'année 2017, 10 cas autochtones et 5 cas importés de dengue ont été signalés sur l'île de la Réunion. 

mrfiza/epictura
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La dengue est de retour sur l’île de La Réunion, prévient l’Agence régionale de Santé (ARS) Océan Indien. Depuis le début de l’année 2017, 15 cas ont été confirmés sur le territoire, dont 10 cas autochtones.

Les investigations de l’ARS ont permis de retracer ces différentes contaminations, explique l’agence dans son point épidémiologique. Les sentinelles ont notamment découvert que 6 cas d’infection notifiés à Saint-Paul sont liés à une personne infectée aux Seychelles.

Un autre cas identifié à Sainte-Marie serait lui aussi en lien avec le retour d’un Réunionnais contaminé aux Seychelles. Et deux personnes ont été infectées à Saint-Leu et Trois-Bassins après le retour d’un cas importé de Sumatra (Indonésie).

Source : Point épidémiologique ARS Océan Indien 


Risque de propagation dans les semaines à venir

Parmi ces malades, deux ont dû être hospitalisés. L’un d’eux présentait une dengue non sévère avec des signes d’alerte. Il a pu regagner son domicile. L’autre est toujours hospitalisé.

Pour l’heure, l’ARS estime que la circulation du virus de la dengue est modérée et entraîne seulement des cas sporadiques, mais l’été austral rend possible une propagation de la maladie. De fait, « cette période est particulièrement favorable à la dissémination des arboviroses car les conditions climatiques sont particulièrement propices aux moustiques », décrit l’ARS.

A cela s’ajoute le risque d’introduction de nouvelle souche virale avec les vacances scolaires. L’île de la Réunion craint également l’arrivée du Zika ou du chikungunya, des maladies infectieuses actuellement en circulation dans des pays voisins tels que le Sri Lanka, la Malaisie ou encore les Philippines. « C’est pour ces raisons que les voyageurs de retour d’une zone à risque, et les professionnels de santé doivent redoubler de vigilance afin de détecter précocement les cas importés », indique l’agence.

 

Lutte anti-vectorielle

Cet appel à la prudence s’accompagne d’une mise en œuvre du dispositif de surveillance des moustiques tigres, insecte vecteur de la dengue, le Zika ou encore le chikungunya, sur l’île de La Réunion mais aussi tous les territoires de France. Lancé le 1er mai, ce plan vise à enrayer la propagation du nuisible en détectant les zones où il s’est installé et en sensibilisant la population aux gestes préventifs (éliminer eaux stagnantes, et récipients pouvant servir de lieux de ponte).

En cas de symptômes (forte fièvre, maux de tête, courbatures, nausées et vomissements), il est impératif de consulter un médecin. Celui-ci prescrira des examens sanguins afin de déterminer la cause virale. Ces signes peuvent indiquer une infection par la dengue mais aussi ces maladies cousines que sont le Zika et le chikungunya.