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QUESTION D'ACTU

Réponse inflammatoire

Les vertus du bain chaud sur notre santé

Prendre un bain chaud pendant une heure a des effets similaires à une séance de vélo. Cela stimule les protéines qui permettent de lutter contre l’inflammation.

Les vertus du bain chaud sur notre santé Bains thermaux de Polque, en Bolivie (Attraction Voyages Pérou & Bolivie/Flickr)




Bains thermaux, hammams, sources chaudes… Parfois, profiter de l’eau chaude confère à l’art de vivre. Cette tradition pourrait bien avoir des effets sur la santé de ceux qui la pratiquent. Plus précisément sur l’inflammation. D’après une petite étude britannique parue dans Temperature, une heure de bain chaud aurait des effets similaires à une heure de vélo. Mais cela ne vaut que pour certains paramètres, rappellent les chercheurs qui font preuve de prudence quant à leurs résultats.

La littérature est prolifique concernant l’impact d’un bain chaud sur l’organisme. Les adeptes des ablutions quotidiennes ou hebdomadaires risquent toutefois d’être déçus. Il s’agit là de faire trempette dans une eau chauffée à 40 °C. A cette température, le baigneur s’apparente plus au homard dans son eau de cuisson qu’au poisson dans son aquarium.

Pas plus de calories dépensées

Les chercheurs de l’université de Loughborough (Royaume-Uni) ont donc recruté 14 courageux volontaires, de sexe masculin, en bonne santé. Certains ont dû s’immerger une heure dans un bain de 40 °C, d’autres pédaler pendant la même durée. L’objectif, élevé d’un degré la température corporelle. Au terme de ces séances, l’équipe a observé plusieurs paramètres : le nombre de calories consommées, la glycémie, ainsi que le taux de deux protéines témoin d’inflammation.

Sans surprise, une séance d’ablutions ne favorise pas la dépense calorique. Par rapport au vélo, le bain est moins exigeant sur le plan physique. Mais il reste plus favorable qu’une demi-heure de marche. A une nuance près : barboter dans l’eau chaude n’a aucun effet sur le cœur et les capacités respiratoires, à la différence d’une promenade prolongée.

Sur le plan de la glycémie, en revanche, la baignade remporte le match. Par rapport à une heure de vélo, elle réduit de 10 % le pic de glycémie qui survient après un repas. Cela serait lié, d’après l’équipe, à la stimulation des protéines de choc thermique. Elles constituent un régulateur clé du glucose sanguin.

Une alternative ponctuelle

Mais c’est bien sur le plan de la réponse inflammatoire que le résultat est le plus probant. Les deux protéines observées (protéine 70 et interleukine-6) présentent une activité similaire après le bain ou le vélo. Cela témoigne d’une activité anti-inflammatoire comparable, mais aussi d’un impact global du chaud sur l’organisme. Il est donc raisonnable d’en attendre des effets concrets, selon le co-auteur de l’étude, Steven Faulkner.

« Cela suggère qu’une exposition répétée à la chaleur peut contribuer à réduire l’inflammation chronique, souvent présente dans des maladies chroniques comme le diabète de type 2 », explique le chercheur sur le site The Conversation.
Mais les Britanniques font preuve de prudence quant à leurs travaux. Le faible nombre de participants est une limite de taille. Les conclusions devront donc être confirmées auprès de plus grands groupes.

Dans tous les cas, l’activité physique doit rester la norme. Car si le bain chaud peut avoir quelques effets, les bénéfices d’un exercice régulier sont bien plus larges. Une activité suffisante permet ainsi de préserver les capacités cardio-respiratoires, de lutter contre de nombreuses pathologies.
Les chercheurs ne s’y trompent d’ailleurs pas : ils présentent le bain chaud comme une alternative possible au sport chez les personnes trop handicapées pour pratiquer un exercice. Ce qui ne devrait pas empêcher les sportifs de barboter pour le plaisir.

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