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Sport sur ordonnance

Diabète de type 2 : prescrire de l’activité physique est efficace

Par la rédaction

Une étude canadienne montre l’efficacité de la prescription de l’activité physique dans le traitement de l’obésité et du diabète.

michaeljung/epictura

Il se met doucement en place en France ; mais au Canada, le sport sur ordonnance est déjà bien lancé. Depuis 2015, les médecins peuvent prescrire des séances d’activité physique pour améliorer le traitement des patients atteints de maladies lourdes ou chroniques.

Si intuitivement, il est aisé d’imaginer les bienfaits de ces prescriptions (diminution de la douleur et de la consommation médicamenteuse, meilleure réponse aux traitements, baisse du risque de récidive de cancers, amélioration de la vie qualité de vie…), encore faut-il documenter scientifiquement ces effets.

1200 pas en plus

C’est ce qu’a entrepris de faire une équipe canadienne de l’Université de McGill, dont les travaux sont publiés dans la revue Diabetes, Obesity and Metabolism, Les auteurs ont réunit 364 patients atteints de diabète de type 2 et d’hypertension, pris en charge par 74 praticiens issus des différents hôpitaux de Montréal. Pendant un an, en plus du traitement habituel, une partie du groupe a reçu une prescription de marche à pied et devait quantifier le nombre de pas effectués.

Au bout d’un an, les résultats sont sans appel. La prescription de marche cumulée au recours au podomètre pour évaluer cette activité permettait d’augmenter de 20 % le nombre de pas des participants, soit 1200 pas quotidiens supplémentaires, par rapport aux autres.

Baisse de la glycémie

Par ailleurs, les chercheurs ont observé que chez les deux tiers des participants ayant reçu une prescription d’activité physique, une baisse de la glycémie et, parfois, une amélioration significative de la résistance à l’insuline. Enfin, ils montrent que les patients atteints de diabète de type 2 ont un risque d’accident cardiovasculaire et de mortalité prématurée réduit de 40 % lorsqu’ils effectuent régulièrement de l’activité physique.

Selon les auteurs, le fait de mesurer ses propres pas fonctionne presque « comme une automédication », notamment pour les personnes qui ne font pas de sport et étalent leur activité physique sur différents moments de la journée. Ainsi, ils ont une meilleure vision des efforts réalisés et de ceux qu’il reste à fournir pour remplir les recommandations sanitaires, établies à 10 000 pas par jour.