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QUESTION D'ACTU

Enquête de Familles Rurales

Les médicaments ne sont pas moins chers sur Internet

Une enquête révèle que les prix des médicaments sont moindres sur Internet. Mais en tenant compte des frais de port, le coût final rejoint, voire dépasse, celui en officine.

Les médicaments ne sont pas moins chers sur Internet tangducminh/pix5




Gastro-entérite, grippe, bronchiolite, toutes ces épidémies flambent actuellement dans l'Hexagone. En pharmacie, on imagine que les ventes des médicaments pour traiter ces pathologies explosent. Et à l'approche des fêtes de Noël, certains ont peut-être pensé acheter sur Internet pour faire des économies. Une idée à oublier. Une enquête menée par l'association Familles Rurales révèle en effet que les prix sont moindres sur Internet comparativement aux prix pratiqués dans les officines physiques. Mais les frais de port annulent cet avantage et le prix final rejoint, voire dépasse, celui proposé en pharmacie !

En moyenne, la différence entre le prix proposé en officine et le prix proposé en ligne est de 1 € par boîte (1). Or, les frais de port s’élèvent à 5,91 €. Et ces derniers ne sont « offerts » qu’à partir de 60 € d’achat en moyenne. L'association juge que cette barre est trop haute. Elle oblige en effet à acheter un nombre important de boîtes en même temps. Une situation d'autant plus compliquée pour les consommateurs que « la délivrance de 5 boîtes par médicament est considérée comme un maximum acceptable pour des médicaments sans ordonnance », écrit-elle.


Pharmacie : le prix d’un médicament varie du simple au triple

Par ailleurs, cette enquête de Famille Rurales pointe aussi les écart de prix dans les officines. D’une pharmacie à l’autre, le prix d’un médicament passe, c'est vrai, du simple au triple ! Un même médicament coûte, en moyenne, 2 fois plus cher au consommateur selon l’endroit. Ces enquêteurs notent les cas particulièrement éloquents de l’Activir (indiqué dans le traitement de l'herpès labial) entre 3,20 € et 8,90 €, soit 3 fois plus selon la pharmacie visitée.

Autre exemple, le Nicopass (indiqué dans le sevrage tabagique) qui varie de 14,99 € à 31,30 €. « Ces différences de prix sont particulièrement problématiques pour des produits qui sont renouvelés régulièrement, tels que les dispositifs pour arrêter de fumer », regrette l'association.


Gare aux idées reçues sur les grandes et moyennes surfaces 

Enfin, l'association rappelle que les grandes et moyennes surfaces (GMS) et les pharmacies sont en concurrence pour un certain nombre de produits. Mais, elle conclut que les prix relevés ne permettent pas de conclure qu’il y a un avantage à aller chez l’un ou l’autre tant les écarts de prix varient suivant les produits et les territoires. Dans l'observatoire, deux produits non médicamenteux illustrent bien ce constat.

Il s'agit du sérum physiologique "Physiologica" (33 % moins cher en pharmacie) et du lait maternel Gallia (moins cher en GMS). A ce sujet, les enquêteurs déplorent aussi que 80 % des boîtes de médicament soient privées d’étiquettes de prix. Résultat, sauf s’il le demande, le consommateur n’est pas en mesure de connaître le prix produit qu’il souhaite acheter en vente libre. De plus, après achat, seuls 39 % des pharmaciens délivrent un ticket de caisse, rapporte Familles Rurales.

(1) L'association Familles Rurales a étudié les prix de 15 médicaments vendus dans 80 points de vente (39 pharmacies et 40 sites en ligne). 

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