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Virus H5N8

Grippe aviaire : les nouveaux cas ne menacent pas l'approvisionnement en foie gras

Par Anne-Laure Lebrun

Un nouveau cas suspect de grippe aviaire dans le Nord de la Vendée a été signalé par la préfecture du département. Au total, 5 départements français sont touchés. 

JanetandPhil/Flickr
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Et de cinq. Après le Pas-de-Calais, le Tarn, le Lot-et-Garonne, le Gers et les Hautes-Pyrénées, c’est au tour de la Vendée d’être touchée par la grippe aviaire. La préfecture a en effet indiqué dans un communiqué publié ce samedi 3 décembre que 3 000 poulets d’un élevage de la commune de La Garnache avait été retrouvés morts. Des décès suspects qui ont conduit les autorités à tuer 3 000 autres animaux à titre préventif.

Depuis fin novembre, le virus responsable de l’influenza aviaire hautement pathogène, H5N8, est détecté dans des élevages français. Au cours de ces deux dernières semaines, plusieurs foyers ont été recensés chez plusieurs de nos voisins européens, en raison du passage des oiseaux migrateurs contaminés, ainsi qu'au Japon.

Comme le prévoit les règlements sanitaires, l’abattage systématique des animaux s’accompagne de la mise en place d’un périmètre de sécurité de 10 km autour des exploitations concernées. En Vendée et en Loire-Atlantique, plus de 150 communes sont concernés par ce périmètre et doivent confiner leurs volailles.


Les exportations hors UE interdites

Fatal pour les animaux, le virus H5N8 est inoffensif pour l’homme. Et bien que cette épizootie n’ait rien avoir avec celle de l’an dernier (près de 80 foyers de grippe aviaire H5N1 dans 8 départements avaient été signalés), la découverte de ces nouveaux foyers repousse de 3 mois la reprise des exportations en dehors de l’Union Européenne.

Un nouveau coup dur pour la filière palmipède, et notamment celle du foie gras, déjà massivement impactée par le vide sanitaire imposé par le ministère. L’an dernier, l’arrêt de la production avait entraîné environ 300 millions d’euros de perte. L’état avait alors débloquer 290 millions d’euros, dont 130 millions pour les éleveurs d’oies et de canards affectés par l’épizootie de l’hiver dernier.

Mais le secteur reste optimiste et assure qu’il y aura bien du foie gras sur les tables pour les fêtes. Pour en avoir il faudra tout de même compter une petite hausse de 40 centimes par tranche 50 grammes, du fait d’une offre moins importante, souligne le comité interprofessionnel de la filière foie gras.