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Observtoire Mavie

Accidents domestiques: 6 fois plus de morts que sur la route

Par Anne-Laure Lebrun

Chaque année, 20 000 personnes décèdent d'un accident de la vie courante. Pour les prévenir, l'Observatoire Mavie étudie sur le long terme leurs circonstances et leurs causes. 

belchonock/epictura

Chutes, blessures, brûlures, noyades… Chaque année 11 millions de Français sont victimes d’un accident de la vie courante et 20 000 en meurent, soit 6 fois plus que les accidents de la route, alerte à nouveau l’Observatoire Mavie. Des accidents évitables qui concernent en premier lieu les tout-petits.

« Sur l’ensemble de la population, les chiffres sont clairs, les enfants ont deux fois plus de risque d’être victimes d’un accident de la vie courante, souligne l’Observatoire. Sur les 11 millions de victimes annuelles, 1,8 million sont des enfants de moins de 15 ans ».

Première cause de mortalité chez les enfants

Casse-cou ou tout simplement inconscients des risques, 5 000 enfants sont conduits aux urgences chaque jour à la suite d'un accident de la vie courante. Pour plus de la moitié, ces accidents ont lieu au domicile. Mais les activités de loisirs ou sportives sont également sources d’accidents. Et même si 2 accidents sur 3 sont sans conséquence grave, il s’agit de la première cause de décès chez les enfants.

Un problème de santé publique qu’espère résoudre l’Observatoire Mavie grâce à une étude de vaste ampleur visant à mieux comprendre les circonstances et les causes de ces accidents. 

Prévenir ces accidents du quotidien

Lancée en novembre 2014 par l’équipe « Prévention et Prise en Charge des Traumatismes », dirigée par Emanuel Lagarde (2), en partenariat avec Calyxis, l’étude a déjà rassemblé 25 987 personnes. Les chercheurs ont encore besoin de plus de 74 000 participants pour atteindre les 100 000 volontaires.
« Nous voulons tout savoir sur les accidents de la vie courante, même les plus... surprenants, inavouables, inattendus ! », préviennent les chercheurs. Car les participants seront invités à des questionnaires pouvant sembler « un peu longs et parfois intrusifs », reconnaissent–ils. Aucune question n’est obligatoire et les volontaires pourront quitter l’étude quand bon leur semble.

En fonction de votre profil, les participants pourront être ponctuellement contactés pour participer à des tests de prototype d'équipement de protection. L’objectif : identifier des mesures de prévention innovantes qui permettent de limiter les risques d'accident de la vie courante. A terme, les chercheurs espèrent pouvoir formuler des recommandations et des programme de prévention capable d’éviter ces milliers de décès.