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Accord avec les industries agroalimentaires

Alimentation : la Belgique réduit de 5 % les apports caloriques

Par Caroline Delavault

Dans le souci de combattre l’obésité et le surpoids, la ministre belge de la Santé frappe fort. Elle vient de signer un accord inédit avec les industriels de l'agroalimentaire.  

Epictura/Cascoly

L'agroalimentaire et les autorités sanitaires main dans la main, c'est une première. En Belgique, alors que l'obésité et le surpoids illustrent un problème de santé publique, la ministre fédérale de la Santé publique, Maggie De Block, vient de signer un accord avec l'industrie agroalimentaire. Son objectif : combattre le surpoids et l’obésité en réduisant de 5 % l’apport calorique des produits alimentaires.
Selon les derniers chiffres rapportés par la RTBF, 12 % de la population adulte belge est touchée par l’obésité. Autre élément préoccupant, un adolescent sur cinq est en surpoids. Un véritable mal à guérir.

La « Convention Alimentation équilibrée » a été signée ce jeudi par trois industriels puissants : la Fédération de l’industrie alimentaire belge (FEVIA), le COMOES et la Fédération pour le commerce et les services. Seront concernés par cette mesure les entreprises d’agroalimentaire, les chaînes de restaurants (y compris Mac Donald’s, Quick) et les services de cuisines collectives (Sodexo entre autres), qui ont un an pour appliquer cette baisse.
Outre la réduction de la quantité de sel dans les aliments, la convention tient également à promouvoir la présence de fibres, à la place des graisses saturées.
« Les commerçants jouent un double rôle : ils vendent les produits des autres, et en plus, ils produisent plus d’un tiers des produits présents dans leurs magasins. Avec cette convention, les commerçants, les chaînes de restaurants et les services de cuisines collectives prennent leurs responsabilités », a souligné dans un communiqué Dominique Michel, directeur de COMOES.

 

Une nouvelle reçue positivement 

Comme le rapporte le journal belge Le Vif, le combat ne date pas d’hier. Depuis 2012, les industriels œuvrent pour la réduction des apports caloriques dans les denrées alimentaires. Une diminution de 10 % de la consommation de sel a été observée par les autorités belges, qui prennent le problème à bras le corps.
« Au niveau européen, la Belgique est précurseur en proposant un plan concret, bénéficiant d’un large soutien pour aider les consommateurs à adopter des habitudes alimentaires plus saines et équilibrées », souligne au magazine L'Express un représentant des industriels.
Comme le confie au site dh.be Annick Van Overstraeten, responsable d’une chaîne de restaurants concernée par la baisse des apports caloriques, « cette décision est tout à fait logique. On connaît tous les dangers des ennemis blancs (le sel et le sucre, Ndlr) et des graisses. Les gens réalisent et optent souvent d’eux-mêmes pour une alimentation saine. (…) Je pense que l'on fait tous des efforts dans ce sens ». Les autorités belges procéderont à un contrôle fin 2017, pour s’assurer du respect de la convention.