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TRPV4

Démangeaisons : des chercheurs découvrent la protéine "qui gratte"

Par Julian Prial

Des chercheurs américains ont identifié TRPV4 comme une protéine "clé" dans la démangeaison. Une piste prometteuse pour traiter ce symptôme, et certaines maladies de la peau. 

Tharakorn/pix5
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Le moustique qui vient de se repaître de votre sang n'est peut-être pas le seul responsable de la désagréable sensation de démangeaison que vous tentez de soulager. Une équipe de chercheurs de l'Université Duke (Durham, Caroline du Nord) vient en effet d'identifier une nouvelle cible pour éradiquer, avec de nouveaux traitements, cette sensation désagréable. Dans des travaux publiés au sein du Journal of Biological Chemistry (JBC), ils affirment avoir identifié la protéine « qui gratte ».

Relayée par le site santélog, l'étude démontre que c'est la protéine  TRPV4, présente dans la couche supérieure de la peau, qui est serait la clé dans le développement de la sensation de démangeaison.
En détails, ces chercheurs expliquent que c'est le rayonnement UVB de la protéine TRPV4 activée qui conduit les cellules de la peau à libérer une molécule, appelée « endothéline-1 ». L'endothéline est impliquée dans la sensation de douleur et les démangeaisons déclenchée par une piqûre, ou lors d'une réaction à un médicament.

Pour arriver à cette conclusion, ils ont utilisé des souris génétiquement modifiées privées de TRPV4 dans les cellules de la peau ; exposées à des composés chimiques qui causent des démangeaisons, les chercheurs ont constaté que les démangeaisons étaient devenues quasi inexistantes dans ce groupe.

Des médicaments bientôt à l'essai ? 

Autre découverte de ces travaux, l’équipe a réussi à montrer que TRPV4 déclenche « un flot » de calcium dans la cellule ce qui active un interrupteur moléculaire appelé ERK, lui aussi impliqué lors d'une démangeaison.
Dans des propos rapportés par le site santélog, le Dr Wolfgang Liedtke confie à ce sujet : « En identifiant la cascade moléculaire, de la cellule de derme au cerveau, il devient possible de traiter la démangeaison ». « A partir de là nous pouvons maintenant envisager le développement de traitements topiques pour la peau qui ciblent ces voies moléculaires spécifiques pour supprimer les démangeaisons et l'inflammation, y compris dans le cas de certaines maladies dermatologiques comme la gale », rajoute-t-il. 

Il conclut que des médicaments capables de bloquer TRPV4 ou ERK, sous forme de pommades topiques, « parviennent déjà à réprimer la démangeaison », mais chez la souris... 
Le chercheur espère pouvoir poursuivre prochainement ces travaux sur l'homme