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Gestion des stocks, alerte…

Pénurie de vaccins : les fabricants s’engagent

Par Audrey Vaugrente

A l'issue d'une rencontre avec la ministre de la Santé, les laboratoires ont formulé 4 engagements pour une meilleure gestion des stocks de vaccins.

WITT/SIPA
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La ministre de la Santé Marisol Touraine n’a pas obtenu les engagements qu’elle attendait. Elle a abordé la question de l’approvisionnement en vaccins lors d’une rencontre avec Les Entreprises du Médicament (LEEM), ce 28 janvier. Dans un contexte de pénuries et de doutes, les industriels ont proposé plusieurs solutions qui visent à améliorer la situation.

En ouverture de la réunion, Marisol Touraine a rappelé les difficultés d’approvisionnement récurrentes avec certains vaccins – notamment le BCG (contre la tuberculose) et le DT-Polio (diphtérie, tétanos, polio). Elle a souligné sa volonté de proposer aux usagers des vaccins trivalents, et non pas combinés à d'autres valences non-obligatoires. « Pour résoudre cette situation, j’ai pris moi-même, en tant que ministre de la Santé, des engagements forts, dans le Plan d’action pour la rénovation de la politique vaccinale, a-t-elle interpellé le LEEM. J’attends de vous des engagements à la hauteur de l’enjeu ».

Réduire les délais

Le 12 janvier, la ministre de la Santé a évoqué la possibilité de pénaliser financièrement les laboratoires qui ne tiendraient pas leurs engagements sur les stocks de vaccin. Une déclaration avancée dans le cadre de la présentation du plan d’action pour la rénovation de la politique vaccinale. Le LEEM n’a pas fait mention de cette annonce.

En revanche, les fabricants de vaccins et le Comité de Vaccination du syndicat pharmaceutique ont pris quatre engagements qui devraient faciliter l’accès aux vaccins. L’état des stocks sera régulièrement communiqué auprès de la Direction générale de la santé (DGS). Comme prévu par la loi de modernisation du système de santé, des plans de gestion des pénuries seront mis en place avant le 31 décembre prochain. Les laboratoires ont aussi promis de travailler à la réduction des délais de production et l’augmentation des capacités de production.

Sur un plan plus immédiat, la loi de santé prévoit l’interdiction de l’export des vaccins à risque de rupture de stock. Côté imports, l’harmonisation des conditionnements à l’échelle européenne.