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Entre le 4ème et 7ème mois

Gluten : nouvelles normes pour l'alimentation de l'enfant

Par Anne-Laure Lebrun

Selon les dernière recommandations européennes, le gluten peut être introduit dans l'alimentation de l'enfant entre le 4ème et le 12ème mois. 

OJO Images / Rex Featur/REX/SIPA

Naturellement présent dans le blé, l’orge ou encore le seigle, le gluten est aussi un ingrédient ajouté à de nombreuses préparations industrielles. Dans le pain, les biscuits, les pâtes, voire même dans certains médicaments, cette protéine est partout.

Pour les personnes atteintes de maladie cœliaque, soit une intolérance permanente au gluten, les courses et les repas deviennent rapidement un enfer. Elles n’ont pas d’autres choix que d’adopter une alimentation sans gluten.
Pour les parents d’enfants prédisposés à cette maladie auto-immune, la diversification alimentaire est un casse tête. A quel moment peuvent-ils introduire le gluten dans l’alimentation de leur enfant ?

Selon les dernières recommandations parues dans le Journal of Pediatric Gastroenterology and Nutrition, il peut être introduit entre le 4ème et le 12ème mois de l’enfant. Elles indiquent également que l’allaitement durant son introduction ne diminue pas le risque de développer une maladie cœliaque.

Ces nouvelles préconisations modifient celles émises en 2008. Ces dernières conseillaient aux parents d’introduire les aliments contenant du gluten entre 4 mois et 7 mois révolus. Des études montraient en effet que le risque de maladie cœliaque était multiplié par 4 si l’introduction du gluten a lieu après l’âge de 7 mois. L’allaitement était également présenté comme protecteur.


Recommandations pour tous les enfants

Or, depuis, des essais contrôlés et randomisés ont mis en évidence que l’âge de la diversification alimentaire n’affecte pas le risque de maladie cœliaque. « Ces résultats suggèrent donc qu’une prévention primaire de cette pathologie auto-immune, à travers des programmes nutritionnelles, n’est pas possible actuellement », relève le Pr Hania Szajewska du département de pédiatrie à l’université de Varsovie (Pologne) et responsable des nouvelles recommandations.

Les auteurs soulignent que ces études ont été menées chez des enfants prédisposés génétiquement à cette maladie. Néanmoins, cette information est rarement connue au moment où des aliments solides sont introduits dans l’alimentation des enfants. Ces recommandations sont donc applicables à tous les enfants qu’ils soient prédisposés ou non à l’intolérance au gluten.