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Etude sur 68 enfants

Cancer pédiatrique : la thérapie canine apaise les enfants

Par Julie Levallois

Le thérapeute est un chien. D'après une étude, rencontrer régulièrement un animal aurait tendance à réduire l'anxiété des enfants atteints de cancer et celle de leurs parents.

Beth Nakamura/AP/SIPA
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Les chiens ont tendance à apaiser les enfants atteints de cancer. C’est le résultat d’une petite étude menée aux Etats-Unis. Elle a évalué l’impact d’un animal thérapeutique sur le niveau d’anxiété des jeunes patients et de leur famille. Les conclusions, présentées au congrès de l’Association américaine de pédiatrie, qui se tient à Washington (D.C., Etats-Unis) du 24 au 27 octobre, sont plutôt encourageants.

68 enfants, âgés de 3 à 17 ans, ont pris part à cette étude multicentrique. Tous atteints de cancers, ils se sont rendus régulièrement à des consultations. Certains ont pu rencontrer un chien dressé pour la thérapie, le caresser, jouer avec lui… Les autres ont suivi un parcours classique. Au cours du suivi, qui s’achèvera en 2016, les chercheurs mesurent la pression artérielle, le rythme cardiaque et le niveau d’anxiété des patients, ainsi que l’anxiété de leurs parents. L’objectif est d’observer l’impact concret de l’animal thérapeutique. « Les taux de survie chez les enfants atteints de cancer ont fortement augmenté au cours des 40 dernières années, mais la qualité de vie des patients et de leur famille reste un problème », expliquent les auteurs.

Un rythme cardiaque plus stable

Dans l’ensemble, la pression artérielle des enfants ne diffère pas vraiment entre le groupe contrôle et celui qui a pu rencontrer les chiens thérapeutiques. De même, tous voient leur niveau d’anxiété baisser progressivement au cours du suivi. En revanche, le rythme cardiaque des enfants est bien plus variable dans le groupe contrôle. « Cela suggère que le chien peut avoir un effet calmant sur le patient », estime le Dr Amy McCullough, qui présente les résultats.

Et il n’y a pas que sur les enfants que le chien a un effet apaisant. Les parents aussi semblent plus calmes. Ceux du groupe contrôle présentent des niveaux d’anxiété très variables. Les membres du groupe « thérapeutique » se montrent plus stables, avec un léger déclin vers la fin de leur participation à l’étude.

Aux yeux d’Amy McCullough, ces résultats plaident en faveur d’un recours plus large aux animaux thérapeutiques. « On attend de ces résultats qu’ils élargissent l’accès aux animaux thérapeutiques à l’hôpital, qu’ils accroissent l’élevage et le recours aux chiens thérapeutiques, et à ce que cela améliore le bien-être des enfants et des familles qui doivent faire face à un cancer pédiatrique », explique-t-elle.

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