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Aux Etats-Unis

Anti-inflammatoires : les risques d’AVC précisés dans les notices

Par Julie Levallois

Les risque d’AVC ou d’infarctus après la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens sont réels. Les autorités américaines demandent donc aux laboratoires d’être plus précis dans leurs notices.

RACKAM/RACKAM/SIPA

Efficaces contre la douleur, mais pas forcément bons pour la santé cardiovasculaire. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), du type ibuprofène ou naproxène, sont dans le viseur des Etats-Unis. L’Autorité de sécurité des aliments et des médicaments (FDA) a décidé ce 9 juillet de renforcer les avertissements concernant le risque d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral (AVC). Les fabricants devront mettre à jour les notices d’information et se montrer plus précis, annonce l’agence.

Le risque augmente avec la durée

Depuis 2005, les risques d’AVC et d’infarctus sont avérés et inscrits sur les notices d’information. En 2013, l’American Heart Association les a rappelés. La même année, un article dans le Lancet évoque un risque augmenté de 30 %. Selon les auteurs de cet article, le naproxène est l’anti-inflammatoire le plus sûr.

La FDA ne souhaite pas interdire ces médicaments, ni même restreindre leur accès. Mais elle demande aux laboratoires de se montrer plus précis sur les notices : les effets indésirables graves que sont l’AVC et l’infarctus peuvent survenir dans les premières semaines du traitement. Le risque, lui, augmente avec la durée du traitement. Les personnes qui souffrent d’une maladie cardiovasculaire, ont fait un infarctus ou ont subi un pontage sont très exposés, souligne la FDA dans sa mise au point.

Rester attentif

« Comme toujours, les consommateurs doivent étudier attentivement la notice de chaque médicament non soumis à prescription, conclut Karen Mahoney, directrice adjointe du département des produits et médicaments non soumis à prescription de la FDA. Ils doivent toujours se demander si le médicament leur convient et utiliser le médicament comme recommandé. Prenez la plus petite dose possible, sur la durée la plus courte possible. »

L’alerte est d’autant plus importante que les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont utilisés très largement : ils servent ponctuellement à réduire les poussées de fièvre et à atténuer les douleurs aiguës. Mais cette classe de médicament est aussi très sollicitée dans le traitement des maladies rhumatismales comme l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde ou la goutte.
L’Autorité américaine recommmande donc aux patients de rester très attentifs et d’interrompre tout AINS en cas de symptôme évoquant un AVC ou un infarctus.