La myopie est un fléau important de notre société actuelle. Selon une récente étude réalisée par l’université King’s College London (Grande-Bretagne), un quart de la population européenne souffrirait de ce problème, alors que la moitié des 25-29 ans en serait victime. Or, à en croire les scientifiques de l’école polytechnique de Hong-Kong, une alternative aux lunettes est désormais possible, puisque ces derniers auraient mis au point des lentilles de nuit, rigides, qui permettent de corriger, mais pour une journée seulement, la vue d’un patient en réduisant la courbure de sa cornée. Cette technique est directement inspirée de la méthode non-invasive appelée orthokératologie. Elle consiste en une remodélisation de la surface de la cornée.

Pour s’assurer de l’efficacité de ces produits, les scientifiques ont suivi pendant une année 300 enfants originaires de différents pays. Les enfants ont porté des lentilles de la marque iGo Optique, et les premiers effets sont saisissants. Pendant cette année, et à condition de bien prendre soin de dormir avec cette invention, les testeurs n’avaient plus besoin de porter ni lunettes ni lentilles correctives pour voir parfaitement. Ces lentilles corrigent la vision en aplatissant très légèrement la cornée, qui est trop éloignée de la rétine chez les myopes. « Cette transformation dure seulement un ou deux jours », précise Pauline Chom, l’un des principaux auteurs de l’étude.

Une méthode sans vrais risques

Outre la durée limitée (pour le moment) de cette nouvelle technologie, il existe également un autre risque inhérent à porter ce type de lentilles. Selon l’étude rapportée par le Telegraph, il y aurait 15 chances sur 10 000 de contracter un ulcère de la cornée, une lésion qui reste bénigne si elle est traitée dans les temps. Elle est due à la projection d’un liquide ou d’une matière solide dans l’œil, et elle est souvent provoquée par des lentilles de correction et la sècheresse oculaire qu’elles provoquent.

A long terme, ce traitement est un bel espoir pour les myopes légers les plus jeunes (environ six ans), bien que de nombreux autres travaux soient à prévoir pour perfectionner cette technologie. C’est aussi un très bon moyen d’améliorer le quotidien des patients qui refusent l’opération.