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Aux Etats-Unis

Parkinson : un dispositif de neurostimulation implantable approuvé

Par Julie Levallois

Un nouveau traitement de la maladie de Parkinson est disponible aux Etats-Unis. Il s’agit d’un dispositif de neurostimulation, composé d’électrodes et d’un générateur de courant.

Inition / Rex Features/REX/SIPA
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Après les médicaments, les dispositifs implantables. L’arsenal thérapeutique dans la maladie de Parkinson accueille un nouveau venu aux Etats-Unis : un outil de stimulation intracrânienne implanté dans le torse et relié au cerveau par des électrodes. L’Agence américaine de sécurité des aliments et des médicaments (FDA) a donné son accord ce 12 juin.

On estime que 5 % des patients atteints de Parkinson sont éligibles à la neurostimulation. En France, environ 300 interventions sont réalisées chaque année. De l’autre côté de l’Atlantique, une nouvelle approche est autorisée : l’implantation directe d’un dispositif de stimulation intracrânienne. Cette technique pourra être utilisée non seulement dans la maladie de Parkinson, mais également dans  le tremblement essentiel, deux maladies qui se caractérisent par un mauvais fonctionnement du circuit de production de la dopamine.

Des risques d’infection

Le dispositif approuvé par la FDA, Brio Neurostimulation System, s’adressera aux patients pour qui les médicaments n’ont pas apporté d’amélioration suffisante des symptômes principaux : difficulté à marcher, trouble de l’équilibre et tremblements. Il se compose d’un générateur d’influx électrique rechargeable, qui est implanté sous la peau au niveau du torse, et d’électrodes placées sur les zones du cerveau à traiter. La première partie envoie en continu un courant de faible intensité, via des fils.

« Il n’y a aucun remède à la maladie de Parkinson ou au tremblement essentiel. Mais trouver de meilleurs moyens de gérer les symptômes, c’est essentiel pour les patients, rappelle William Maisel, directeur du Bureau de l’Evaluation des dispositifs à la FDA. Ce nouveau dispositif s’ajoute aux options de traitement pour les personnes qui vivent avec Parkinson ou le tremblement essentiel, et les aide à vivre une vie plus agréable et productive. »

Avant d’accepter le dispositif implantable, les experts ont examiné les résultats de deux études, menées sur 136 patients atteints de la maladie de Parkinson, et 127 de tremblement essentiel. A 3 et 6 mois, l’amélioration des symptômes s’est avérée satisfaisante.
Sur le papier, une amélioration de l’ordre de 60 à 70 % est possible. Mais l’intervention peut s’accompagner d’effets secondaires, le plus souvent d’ordre infectieux. Des saignements intracrâniens sont également signalés, tout comme des cas de dislocation du dispositif.