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QUESTION D'ACTU

Longueur des allèles

Rire : une affaire de gènes

Un nom bien compliqué pour un rôle qui l’est tout autant. Porter un allèle court du gène 5-HTTLPR amplifie les émotions. Il favorise notamment le rire et les émotions négatives.

Rire : une affaire de gènes  Le basketteur américain Chris Paul et le président américain Barack Obama (SIPANY/SIPA)




Allèles plus courts, sourire plus large. C’est le titre étonnant d’une étude parue dans la revue de l’Association américaine de psychiatrie, Emotion. Trois équipes américaines et suisses ont évalué le lien entre une variation génétique particulière et l’expression de la bonne humeur. Les participants les plus réactifs possèdent bien une caractéristique particulière, concluent les chercheurs.

336 personnes ont été recrutées dans l’étude. Toutes ont fourni des échantillons de salive. Ils ont permis aux chercheurs d’observer la longueur des allèles (variante d’un gène) du gène 5-HTTLPR. Des études l’ont liée à la régulation de la sérotonine, un neurotransmetteur impliqué dans la dépression et l’anxiété.

L’étude fait état de trois expériences différentes. Les premiers volontaires ont regardé des dessins humoristiques réalisés par Gary Larson (dessinateur américain) ou publié dans le New Yorker (magazine d’actualité américain). Le deuxième groupe a regardé un extrait humoristique du film Strangers in Paradise (1984). Le troisième impliquait des couples mariés. Les chercheurs leur ont demandé de parler de leurs désaccords. A chaque fois, les volontaires étaient filmés. L’expression des visages a ensuite été analysée.

Une interaction inné/aquis

Les porteurs d’un allèle court du gène 5-HTTLPR étaient plus susceptibles de réagir aux stimuli émotionnels. « L’allèle court amplifie les réactions émotionnelles à l’environnement négatif ou positif », explique Claudia Haase, co-auteur de l’étude. Un résultat qui confirme les observations établies par d’autres études : ce gène a déjà été associé aux émotions négatives, mais aussi à l’abus de drogue.

Mais la longueur des variantes génétiques ne fait pas tout. « La vérité fondamentale à propos des gènes, c’est qu’ils n’ont pas le dernier mot, martèle Robert Levenson, co-auteur de l’étude. L’interaction entre l’inné et l’acquis façonnera toujours le résultat. »

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