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Revue de la littérature

Cancer du poumon : l’activité physique améliore la qualité de vie

Par la rédaction

Le cancer du poumon dégrade les capacités physiques. Mais il est important de maintenir une activité régulière. Elle est en effet associée à de meilleurs pronostic et qualité de vie.

REX/Mood Board/REX/SIPA

L’activité physique devrait faire partie de l’arsenal thérapeutique contre le cancer. De nombreuses études évoquent ses bienfaits sur la qualité de vie des malades, et ce quel que soit le stade de la tumeur. C’est la conclusion d’une revue de la littérature parue dans le Journal of Thoracic Oncology.

 

Une meilleure fonction physique

Le cancer du poumon est la première cause de décès en France. Les symptômes de cette maladie sont particulièrement lourds : difficultés à respirer, anxiété, dépression, insomnie, douleur… Ils se manifestent même après rémission : un survivant sur trois voit sa qualité de vie réduite. Un recours plus large à l’activité physique comme partie du traitement pourrait améliorer cela.

Faire de l’exercice est associé à une réduction de la mortalité toutes causes chez les patients atteints de cancer. Pratiqué de manière intense, il permet aussi de réduire la mortalité spécifique au cancer. En fait, accroître sa pratique sportive est bénéfique de manière très large pour les malades : une intervention dans ce sens permet de faire reculer des symptômes tels que la fatigue. Les patients les plus actifs voient aussi leur qualité de vie s’améliorer grâce à une meilleure fonction physique et sociale.

 

Des programmes adaptés

Privilégier l’activité physique malgré le diagnostic du cancer n’améliore pas seulement la qualité de vie. Cela a le potentiel de réduire la durée de séjour à l’hôpital. Des essais cliniques ont ainsi montré que l’exercice réduit le risque opératoire et post-opératoire, à condition que l’intervention ait lieu avant la chirurgie.

 

« Les médecins devraient au minimum envisager l’activité physique très tôt, prodiguer des conseils contre l’inactivité et encourager à l’exercice physique à tous les stades du cancer, pour les malades et les survivants », concluent les auteurs de l’étude. En effet, chez les patients chroniques ou les survivants, des programmes peu intensifs – comme la marche quotidienne – apportent déjà de réels bénéfices. Certains Centres de lutte contre le cancer (CLCC) comme l’Institut Curie (Paris) n’ont pas attendu ces résultats. Des programmes d’exercice physique dédiés aux patients cancéreux existent depuis 2012 à Paris.