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Alzheimer : les disparités régionales en 6 cartes

Par Julie Levallois

La France gère plutôt bien le diagnostic et la prise en charge des malades d’Alzheimer. Mais il existe des disparités selon les départements. Le grand Sud est particulièrement mauvais.

SERGE POUZET/SIPA

Mieux vaut ne pas habiter la Corse ou la région PACA lorsqu’on est atteint d’Alzheimer. A l’occasion des élections départementales, la Fondation Médéric Alzheimer publie ce 12 mars une série de cartes sur les services auxquels peuvent accéder les personnes atteintes de cette maladie dégénérative. Si la moyenne nationale n’est pas trop mauvaise, de fortes disparités émergent.

 

Des zones rurales bien desservies

La Fondation Médéric Alzheimer a cartographié les données de son enquête nationale, réalisée en 2013 auprès de 14 000 structures. Elle concerne l’équipement en lieux de diagnostic, d’information et de coordination gérontologique mais aussi en structures de soutien aux aidants.

Les capacités en accueil de jour, en places spécifiquement réservées aux malades d’Alzheimer ont été prises en compte dans chaque établissement. Trois personnes âgées (75 ans ou plus) sur 10 vivent dans des départements où le taux d’équipement est inférieur à la moyenne nationale, souligne cette enquête.

 

 

La France métropolitaine dispose de 9 lieux de diagnostic mémoire pour 100 000 personnes. Dans les métropoles régionales, ce taux est légèrement supérieur à cette moyenne. Elles se situent dans la norme partout, sauf en ce qui concerne les places réservées aux malades d’Alzheimer.

 

 

Les zones rurales, où la population est vieillissante, ont des indicateurs au-dessus de la moyenne. Au niveau national, 103 places sont réservées aux personnes dépendantes pour 1 000 personnes âgées. En zone rurale, on en dénombre 15 de plus. Ces espaces excellent aussi dans l’information et la coordination des personnes âgées.

 

 

Paris et sa couronne sous la moyenne

L’Île-de-France, en revanche, se distingue par ses mauvaises statistiques. La capitale se situe sous la moyenne, sauf en ce qui concerne le taux d’équipement en lieux de diagnostic mémoire. « Cela s’expliquerait, en partie, par le coût du foncier », juge la fondation Médéric Alzheimer. La région parisienne ne fait pas tellement mieux : petite et grande couronnes n’excèdent la moyenne nationale que dans le nombre de places réservées aux malades (11 places pour 1 000 personnes).

 

 

La situation la plus paradoxale concerne le grand Sud, où résident pourtant un grand nombre de personnes âgées. L’accueil de jour s’approche de la moyenne nationale, avec 20 places pour 10 000 personnes âgées. Mais pour les autres critères, cette région a de mauvais résultats. Elle est particulièrement mal équipée en lieux de diagnostic, d’information et de coordination.

 

 

De bien piètres résultats quand on sait qu’entre le département le plus jeune et le département le plus âgé, la part de personnes âgées de plus de 75 ans triple.