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Bisphénol A : la liste des dangers s'allonge





L'exposition au bisphénol A présente des dangers. Aujourd'hui, nous n'en sommes plus au stade du doute. Les agences sanitaires produisent des rapports pour en attester. Mais la liste complète des dangers n'a pas fini d'être établie. Des chercheurs français viennent d'apporter leur pierre à l'édifice. D'après leurs travaux, relayés par le site du Point, ce perturbateur endocrinien pourrait aussi aggraver les maladies métaboliques telles que le diabète ou l'obésité. En travaillant sur le désormais célèbre poisson-zèbre, l'équipe de l'Institut de génomique fonctionnelle de Lyon, conduite par Vincent Laudet, « affirme avoir identifié un type de récepteur hormonal bien plus sensible au bisphénol A que les récepteurs des œstrogènes », indique la journaliste de l'hebdomadaire Le Point. Mille fois plus sensible, selon Vincent Laudet !


Ce récepteur, perturbé par le bisphénol A, qui s'appelle ERRy, joue un rôle majeur dans la régulation du métabolisme. « De là à relier cette découverte aux soupçons portant sur le BPA en matière d'obésité ou de diabète de type 2, il y a un pas que les scientifiques ne peuvent, pour l'instant, pas franchir », tient à souligner la journaliste du Point. Mais, cette découverte n'en est pas moins très importante. Ces résultats suggèrent que la gamme des effets induits par ce composé « est bien plus importante que prévu et qu'il faudrait par conséquent réévaluer son impact sur la santé humaine », estime Vincent Laudet.


Déjà, en janvier dernier, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) avait dressé la liste des effets toxiques du bisphénol A, et selon son rapport intermédiaire, l'exposition au bisphénol A attaque le foie, les reins et les glandes mammaires. Les « effets possibles du BPA sur les systèmes reproductif, nerveux, immunitaire, métabolique et cardiovasculaire, ainsi que sur le développement de cancers (...) pourraient constituer une préoccupation potentielle pour la santé », mais une association est pour le moment jugée « improbable » par l'Efsa. Par ailleurs, le récepteur ERRy est impliqué dans le développement de l'oreille. Vincent Naudet suggère donc qu'il serait intéressant d'étudier les relations entre exposition au bisphénol A et audition.


Il est donc temps que l'Efsa publie son rapport définitif. Nul doute qu'elle tiendra compte des travaux français et que l'étau risque de se resserrer autour du BPA qui n'est pas qu'un perturbateur endocrinien.

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