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10 euros par dose

DMLA : l'Avastin pourrait permettre d'économiser des millions d'euros

Avec son prix très faible, l’Avastin, désormais autorisé dans la DMLA, devrait réduire les dépenses de l’Assurance maladie. Il coûte presque 80 fois moins cher que le Lucentis.

DMLA : l'Avastin pourrait permettre d'économiser des millions d'euros Stefan Pabst/REX Shutte/SIPA




10 euros par injection. Dans un arrêté paru ce 27 août au Journal Officiel, le gouvernement fixe le prix et les conditions de remboursement de l’Avastin (Roche) dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Une victoire pour les patients, mais aussi pour l’Assurance maladie. Le Lucentis (Novartis) était le seul médicament autorisé jusque là en France. Et depuis plusieurs années, il représente le principal poste de remboursement.

Malgré les protestations vigoureuses du laboratoire Roche, la recommandation temporaire d’utilisation (RTU) de l’Avastin est adoptée depuis juin dernier. A compter de ce 1er septembre, et pendant trois ans, les hôpitaux pourront substituer cet anticancéreux au traitement de référence, le Lucentis. Une véritable source d’économies pour les établissements, les patients et surtout l’Assurance maladie : l’injection de la spécialité de Novartis revient à 800 euros… contre seulement 10 pour l’Avastin.

428 millions d’euros en 2013

En France, la DMLA touche environ 900 000 personnes. Avec son prix élevé, le Lucentis représente le premier poste de dépenses de l’Assurance maladie, et ce, depuis plusieurs années. « Comme en 2012, le 1er médicament de ville remboursé est le Lucentis, signale l’organisme dans son rapport paru en avril 2014. Malgré une baisse de prix en deux étapes (juillet 2012 et février 2013), la progression est toujours marquée. »
Sur l’année 2013, l’Assurance maladie a déboursé un total de 428 millions d’euros. Et l’arrivée d’Eylea (Bayer) sur le marché, en 2013, n’a pas fait reculer ces chiffres.

Les économies que permettra la RTU de l’Avastin sont difficiles à estimer, puisqu’elles dépendent du taux de substitution que réaliseront les hôpitaux. La posologie ne change pas entre les deux spécialités : une injection par mois est recommandée jusqu'à obtention d'une acuité visuelle maximale. En cas de rechute, le traitement peut être repris. Mais le geste est compliqué par le nécessaire reconditionnement du produit, qui n’est pas adapté à une injection dans l’œil.

Le ministère de la Santé se montre cependant optimiste : « La décision de rembourser l’Avastin (…) permettra la réalisation d’importantes économies, et ce, dans le respect de la sécurité des patients », conclut-il dans un communiqué.

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