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QUESTION D'ACTU

Selon le Pr Gilles-Eric Séralini

OGM : les tests de mise sur le marché faussés par la nourriture des rats de laboratoire

La nourriture des rats de laboratoire pourrait fausser les résultats de certaines expérimentations réalisées sur eux. C'est le cas des tests pour la mise sur le marché des OGM.

OGM : les tests de mise sur le marché faussés par la nourriture des rats de laboratoire ROBERT F. BUKATY/AP/SIPA




La nouvelle étude du chercheur Gilles-Eric Séralini devrait à nouveau faire polémique. En 2012, avec son équipe de l’Université de Caen, il avait remis en question certains tests effectués sur des rats de laboratoire pour évaluer la toxicité des produits chimiques et des OGM mis sur le marché. En effet, il avait démontré que les rats témoins développaient des tumeurs, au même titre que les rats soumis aux produits.

Les travaux publiés ce jeudi dans la revue Plos One tentent d’expliciter ce phénomène, Gilles-Eric Séralini assurant que les tests de commercialisation des produits chimiques, basés sur l’observation de ces rats de laboratoire, ont été biaisés, en raison de leur alimentation.

 

Analyse de croquettes 

L’équipe s’est intéressée à 13 échantillons de croquettes, destinés à l’alimentation des rats de laboratoire. L’analyse de cette nourriture révèle qu’elle contient de nombreux produits toxiques, qui pourraient expliquer l’apparition de tumeurs, aussi bien chez les rats témoins, que chez les rats soumis aux tests.

En plus de 262 pesticides qui ont ainsi été mis en évidence dans les croquettes, les chercheurs ont montré qu’elles contiennent des traces d’OGM et des composants chimiques cancérigènes. De telles substances, en quantité très nettement supérieure aux doses journalières admissibles dans la nourriture des humains, sont donc de nature à « causer des pathologies graves et de perturber le système hormonal ou nerveux des animaux », conclut l'équipe.

 

Faux résultats possibles

Les travaux de 2012 du Pr Gilles-Eric Séralini avaient été contestés, plusieurs experts affirmant que l’alimentation des rats n’était pas en cause, mais que le type de rat étudié était génétiquement prédisposé à développer un cancer. D'après eux, les tumeurs ne seraient donc pas liées au milieu dans lequel les rats évoluent, et le lien avec la nourriture qu’ils consomment serait complexe à établir.

Néanmoins, ces nouveaux résultats ne sont pas à prendre à la légère. Car si le Pr Gilles-Eric Séralini dit vrai, une grande quantité des tests qui ont été effectués avant de mettre des produits potentiellement toxiques sur le marché pourraient être faussés. Pour le professeur, l’urgence est donc de mettre en place de nouvelles pratiques dans les laboratoires, avec une alimentation mieux contrôlée et non toxique pour les rats.

 

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