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Grippe pandémique

Grippe pandémique : les virus à risque sont toujours en circulation

Une pandémie grippale peut résulter d’un virus mutant, né de la rencontre entre un virus humain et un virus animal chez la même personne. Les virus aviaires A(H5N1) et A(H7N9) ont causé de graves infections chez l’homme, comme d’autres sous-types : le virus aviaire H9 et les virus porcins H1 (A(H1N1)) et H3.

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Quand faut-il évoquer une grippe pandémique chez l’homme ?

Chez de nombreux malades, la maladie induite par le virus A(H5N1) présente une évolution particulièrement brutale, avec une dégradation rapide de l’état du général et un taux de mortalité élevé.
Après une durée d’incubation plus longue que la grippe classique, et pouvant aller jusqu’à sept jours selon l’OMS, la maladie se présente d’abord comme une grippe banale (fièvre supérieure à 38°C associée à des maux de gorge, des douleurs musculaires et des troubles respiratoires comme une toux), mais elle s’aggrave rapidement du fait de l’apparition de troubles respiratoires sévères.
Chez de nombreux malades, on observe une atteinte des voies respiratoires inférieures dès le début de la maladie. Une détresse respiratoire, un enrouement et des craquements à l’inspiration sont fréquemment observés. La production d’expectorations, parfois sanglantes, est variable. Parmi les complications des infections à virus A(H5N1) et A(H7N9), il faut signaler l’hypoxémie, de multiples défaillances d’organes, en particulier respiratoires, et des surinfections bactériennes et à champignons.

Quels sont les facteurs de risque d’infection chez l’homme ?

Le principal facteur de risque d’infection humaine semble être l’exposition directe ou indirecte à des volailles infectées, vivantes ou mortes, ou à des environnements contaminés.
Les personnes les plus exposées sont donc celles qui travaillent ou interviennent dans une zone contaminée :
- Les éleveurs et leur famille quand elles résident à proximité des élevages,
- Les techniciens de coopératives et les vétérinaires,
- Les techniciens et vétérinaires des services,
- Les équipes de dépeuplement (personnels qui collectent les volailles vivantes avant euthanasie ou mortes après l’euthanasie, et les carcasses),
- Les équipes d’euthanasie qui manipulent le matériel spécifique,
- Les équipes de nettoyage et de désinfection,
- Les équipes d’intervention et de ramassage des carcasses (équarrisseurs),
- Et le personnel technique des laboratoires de diagnostic et de recherche.

Comment faire le diagnostic de grippe pandémique chez l’homme ?

Il existe des tests de diagnostic rapide de grippe qui permettent simplement de confirmer ou non l’existence du virus grippal sans en préciser le type.
Les tests de diagnostic précis du sous-type de virus sont pratiqués dans les laboratoires spécialisés de référence du réseau mondial de la grippe.

Quel est le risque de complications chez l’homme ?

Chez l’homme, le taux de mortalité lié aux infections par les virus A(H5N1) et A(H7N9) est beaucoup plus élevé que celui imputable à la grippe saisonnière. Le virus A(H7N9) touche particulièrement les personnes souffrant d’affections médicales préexistantes.
La mortalité chez l’homme est essentiellement liée à de multiples dysfonctionnements d’organes, en particulier respiratoires (SDRA), et des surinfections bactériennes et à champignons.

Quand faut-il consulter en urgence ?

L’installation d’un essoufflement avec une détresse respiratoire, un malaise et des troubles de la conscience doit faire appeler le SAMU.