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Phimosis

Phimosis : un prépuce trop serré d'évolution très souvent favorable

Le phimosis, rétrécissement du prépuce qui empêche le décallotage, est une affection très fréquente sans gravité et régressant spontanément dans la plupart des cas. Parfois, cependant, une petite chirurgie est nécessaire.

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Quels sont les principes du traitement médicamenteux d'un phimosis ?

En l'absence de complications, une simple surveillance, sans traitement particulier est préconisée jusqu’à 2 voir 5 ans. Chez l'enfant, après 5 ans ou en cas de complications, un traitement est le plus souvent nécessaire mais sans urgence.

Dans la plupart des cas, dans un premier temps, un traitement médical local par application d'une crème à base de corticoïdes est prescrit matin et soir pendant 3 à 6 semaines. Le but est d'assouplir la peau du prépuce pour permettre le décallotage. En cas d'échec ou de récidive, celui-ci peut être renouvelé ou un traitement chirurgical peut alors être proposé.

Dans quels cas un traitement chirurgical d'un phimosis est-il nécessaire ?

Le traitement chirurgical peut être proposé chez l'enfant après 5 ans, soit d'emblée ou le plus souvent après échec du traitement médical (crème corticoïde). Chez l'adulte, il est proposé dans la majorité des cas, d'emblée sans essai préalable de traitement médical.

En quoi consiste le traitement chirurgical du phimosis ?

En cas de nécessité d'un traitement chirurgical, deux techniques opératoires sont possibles : la plastie du prépuce et la posthectomie.

La plastie du prépuce consiste en une courte section du prépuce à l'endroit où il est resserré. Cette technique permet de conserver le prépuce mais est à risque de récidive. La posthectomie, plus connue sous le nom de circoncision, consiste en l'ablation totale du prépuce, découvrant ainsi le gland.

Dans les deux cas, la chirurgie est précédée d'une consultation d'anesthésie et effectuée en ambulatoire (sans nuit passée à l'hôpital). Des médicaments contre la douleur sont prescrits pendant 2 jours, des soins locaux pendant 7 à 10 jours et les fils de suture se résorbent seuls au bout de 2 à 3 semaines.

Quels sont les risques de la chirurgie ?

Les complications de la chirurgie sont rares. La cicatrice peut s'infecter, nécessitant alors des soins locaux. La cicatrice peut aussi être douloureuse ou inesthétique. Un saignement peut survenir, nécessitant possiblement une ré-intervention. Dans environ 5 % des cas, une sténose (rétrécissement) de l'orifice urinaire apparaît et doit être opérée. Dans de plus rares cas, une plaie du gland ou de l'urètre peut survenir pendant l'intervention.