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Etude sur 400 personnes

Les femmes ne sont pas plus dures au mal que les hommes

Par Audrey Vaugrente

C’est la fin d’un mythe de longue date : la tolérance à la douleur ne varie pas selon le sexe, selon une récente étude. Le seul secret pour la supporter serait de l’accepter.

Ne pas accepter sa douleur dégrade l'humeur (Mood Board / Rex Featur/REX/SIPA)
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Une étude qui tord le cou aux idées reçues. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les femmes ne résistent pas mieux à la douleur que les hommes. Une équipe espagnole a comparé les niveaux de tolérance à la douleur de patients masculins et féminins. Les résultats, parus dans le Journal of Pain, ne concluent à aucune différence entre les deux sexes.

 

Plus de similitudes que d’écarts

400 personnes atteintes de douleurs chroniques à la colonne vertébrale ont pris part à cette étude qui remet les choses à plat. Les chercheurs ont recruté 190 hommes et 210 femmes, et ont comparé l’intensité de leur douleur, le niveau de handicap, et l’humeur. Il existe davantage de similitudes que de différences entre les deux sexes, affirment-ils à la lumière de cette comparaison.

Les femmes ne tolèrent donc pas mieux la douleur chronique que les hommes. En revanche, l’équipe note que l’intensité de la souffrance est plus élevée chez les sujets du sexe féminin.

 

Savoir accepter la douleur

Une petite différence émerge entre les deux sexes, sur l’association entre la crainte de la douleur et les niveaux d’anxiété et de dépression. « Cette peur est reliée à un degré plus élevé de douleur uniquement dans les échantillons masculin, et c’était la seule différence découverte entre les deux sexes », conclut Carmen Ramirez-Maestre.

 

Une donnée ressort toutefois de cette étude : accepter sa douleur est le premier pas vers une vie plus supportable. « Les individus les plus résistants ont tendance à accepter leur douleur, c’est-à-dire qu’ils comprennent que leur maladie est chronique, ils cessent de se concentrer sur la manière de faire disparaître la douleur, et concentrent leurs efforts sur comment améliorer leur qualité de vie, en dépit de la souffrance », analyse Carmen Ramirez-Maestre, principal auteur de l’étude. « A cet égard, les patients qui sont capables d’accepter leur douleur la ressentent moins, ils sont plus actifs au quotidien et sont de meilleure humeur. »