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Pression sanguine, cholestérol, insuline…

Le surpoids après la grossesse augmente le risque de diabète

Par Audrey Vaugrente

Après un accouchement, il est important de perdre son « surpoids de grossesse. » Selon une étude, ne pas le faire accroît le risque de diabète et de maladies cardiovasculaires.

Mood Board / Rex Featur/REX/SIPA

Surveiller son poids après l’accouchement est aussi important que pendant la grossesse. Selon une étude, parue dans l’édition en ligne de Diabetes Care ce 25 mars, le surpoids causé par la grossesse est un facteur de risque cardiovasculaire. Une équipe du Mount Sinai Hospital de Toronto (Canada) a suivi plus de 300 femmes pour parvenir à ces conclusions.

 

Longtemps, les médecins ont supposé qu’un risque de diabète survenait si une femme ne perdait pas son « surpoids de grossesse » pendant plusieurs années. Cette étude, qui détaille l’évolution des facteurs de risque selon la courbe de poids après l’accouchement, confirme ce lien. Huit femmes sur dix ont pris du poids au cours de leur grossesse. Mais à un an, presque autant sont retournées à leur poids d’origine. Leurs niveaux de cholestérol, de triglycérides, leur pression sanguine étaient sains.

 

Une fenêtre « critique » de 9 mois

Un quart des femmes n’ont pas perdu de poids l’année suivant leur accouchement. A trois mois, aucune différence ne s’est dessinée entre leur pression sanguine et celles des femmes qui ont perdu du poids. Pas d’écart non plus entre les niveaux de glucose, de cholestérol HDL ou d’insulinorésistance des différents groupes. Les neufs mois suivants se sont en revanche avérés être « une fenêtre critique. »
A un an, les femmes qui n’ont pas perdu de poids ont présenté de mauvais résultats sur les différents facteurs de risque de diabète et de maladies cardiovasculaires. Une conclusion se détache de l’étude, aux yeux des chercheurs : il faut « insister auprès des femmes sur l’importance de perdre leur surpoids de grossesse dans la première année suivant l’accouchement. Ne pas y parvenir entre 3 et 12 mois postpartum entraîne une altération néfaste de la pression sanguine, du cholestérol et de l’action de l’insuline dans le corps », explique le Dr Ravi Retnakaren, qui a mené l’étude.

 

Selon la chercheuse principale, Simone Kew, « ces résultats garantissent des études plus poussées, parce que les médecins voudront comprendre quelles approches proposer aux femmes pour les aider à conserver un mode de vie sain pendant cette première année critique. » Car, s’il est important d’assurer une prise de poids suffisante pendant la grossesse (12 kg en moyenne), la résorber est cruciale pour la santé des jeunes mamans.