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Après l'accouchement

Eviter l’apnée du sommeil en dormant en position inclinée

Par Yvan Pandelé

Dormir avec le haut du corps incliné permettrait de réduire les problèmes d’apnée du sommeil chez les femmes après l’accouchement.

La Maja nue, de Goya

Même la nuit, et même après l’accouchement, la grossesse n’est pas une sinécure. Les femmes enceintes sont parfois sujettes à des problèmes d’apnée du sommeil, qui persistent dans la période du post-partum. Bonne nouvelle, une solution toute simple pourrait aider à les soulager : dormir avec le buste incliné à 45 degrés.

Les auteurs d’une étude récemment parue dans la revue Chest, spécialisée en pneumologie et médecine du sommeil, ont abouti à cette conclusion en examinant 55 patientes après leur accouchement.

Empêcher l’obstruction de l’air

L’apnée du sommeil dite obstructive est due au resserrement des voies respiratoires, lorsque les tissus de l’arrière de la gorge viennent gêner le passage de l’air. Les chercheurs ont donc évalué cette obstruction en mesurant, de manière non invasive, le volume du pharynx pendant le sommeil des participantes.

« Les femmes qui dorment avec la partie supérieure du corps inclinée à 45 degrés dans les jours qui suivent l’accouchement peuvent réduire significativement le risque d’obstruction des voies aériennes », conclut Matthias Eikermann, auteur senior de l’étude et chef du service d’anesthésie et de soins intensifs du Massachussets General Hospital.


Une qualité de sommeil préservée

Par ailleurs, l’inclinaison du buste ne modifiait pas la qualité du sommeil : les patientes dormaient aussi profondément et aussi longtemps dans cette position qu’à l’horizontale. Une méthode simple et efficace, donc, pour éviter les ronflements et les micro-réveils – sans parler de complications plus graves, heureusement très rares – qui perturbent le sommeil des apnéistes nocturnes.

L’apnée obstructive du sommeil ne concerne pas que les femmes enceintes, puisque 2 % des femmes et 4 % des hommes âgés de 30 à 60 ans y sont sujets. Les facteurs aggravants sont l’âge, l’excès de poids et la consommation d’alcool et de tabac. Dans les cas les plus graves, un dispositif de ventilation nocturne ou une intervention chirurgicale peuvent résoudre le problème.

Mais avant de sortir les grands moyens… autant essayer la bonne vieille technique des oreillers dans le dos ou, encore mieux, un lit incliné. Elle s’avère efficace dans environ la moitié des cas.