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Revue Cochrane

La e-cigarette aussi efficace que le patch pour arrêter de fumer

Par la rédaction

La Revue Cochrane a produit sa première étude sur la e-cigarette. Elle salue une méthode efficace pour arrêter de fumer et réduire les risques liés au tabagisme.

Jane Mingay/REX/REX/SIPA
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C’est la première fois que la Revue Cochrane se penche sur la e-cigarette. Ce magazine, dont la réputation n’est plus à faire, publie régulièrement des méta-analyses internationales produites par ses bénévoles. Cette fois, la revue a passé au crible deux essais randomisés portant sur 662 consommateurs de cigarettes nouvelle génération, et 11 études observationnelles. Et les résultats devraient satisfaire les défenseurs de la cause.

1 fumeur sur 10 sevré
En effet, selon les auteurs du rapport, la e-cigarette serait bel et bien un outil efficace de réduction des risques. Associée à du liquide avec nicotine, elle permettrait à près d’un fumeur sur dix (9%) d’arrêter de fumer des cigarettes dans l’année, et à un tiers (36%) de réduire sa consommation.

Sans liquide nicotinique, les résultats sont légèrement moins probants. 4% des fumeurs ont arrêté de fumer des cigarettes, et 28% ont réduit leur consommation.

Les deux essais randomisés ont évalué l’efficacité de la e-cigarette dans le sevrage tabagique, comparé à d’autres substituts nicotiniques (patches, chewing-gum). La vapoteuse, plébiscitée par de nombreux médecins, semble bien porter ses fruits. Elle aurait le même impact que les autres méthodes sur l’arrêt du tabagisme. Les auteurs n’ont pas noté d’effet secondaire particulier.

Redorer son image
Cependant, elle ne fait encore l’unanimité au sein de la communauté scientifique. Dans les centres et les cabinets, il n’est pas d’usage de la recommander pour arrêter de fumer. Selon les auteurs de l’étude, il conviendrait de redorer son blason.

« Les critiques selon lesquelles les e-cigarettes contiendraient des toxines ne sont pas pertinentes. Bien sûr, il peut y avoir un risque à les utiliser. Mais on ne les compare pas à de l’air frais ; on évalue son impact par rapport à des cigarettes qui tuent un fumeur sur deux. Dans cette optique, la différence de risque est massive », explique Peter Hajek du UK Centre for Tobacco and Alcohol Studies, co-auteur de l’étude.

Les scientifiques évoquent également une autre étude de grande ampleur, portant sur 5800 consommateurs, publiée récemment dans la revue Addiction. Selon ses résultats, les fumeurs souhaitant se sevrer auraient 60% de chances en plus d’y parvenir à l’aide d’une cigarette électrique, comparé aux autres traitements de substituts.

Pour autant, les auteurs n’appellent pas à ce que la e-cigarette remplace les autres méthodes. Ils admettent que leurs conclusions doivent être étayées par d’autres études de plus grande envergure. Mais ils le répètent : « ce sont des résultats encourageants ».