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Recommandations de l’Anses

Champignons : comment éviter les intoxications

Par la rédaction

440 cas d’intoxication au champignon, dont un décès, ont été enregistrés cet été en France. L’Anses a publié ses recommandations pour les amateurs de cueillette. 

Isifa Image Service sro/REX/SIPA

L’automne s’installe. Aux salades et gazpachos se substituent les omelettes aux girolles et les risotto aux cèpes. Les plus motivés investissent les sous-bois, à la recherche des champignons qui garniront leur assiette.

Pour que ces paisibles instants de cueillette ne finissent aux urgences, l’Anses publie ses recommandations annuelles. L’Agence rappelle d’abord qu’il est « indispensable d’apprendre à reconnaître les espèces de champignons ». Si vous faites vos premiers pas en mycologie, un site Internet pour débutant, plutôt bien fait, peut vous guider.

L’Anses recommande ainsi :
- de ne pas ramasser un champignon en cas de doute sur son état ou son identification. Certains champignons vénéneux hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles.

- de cueillir uniquement les spécimens en bon état et de prélever la totalité du champignon (pied et chapeau), afin de permettre l’identification. Au moindre doute, jeter le champignon.

- d’éviter les sites pollués (bords de routes, aires industrielles, décharges) car les champignons concentrent les polluants.

- de déposer les champignons séparément, dans une caisse ou un carton mais jamais dans un sac plastique qui accélère le pourrissement

- de séparer les champignons récoltés, par espèce. Un champignon vénéneux peut contaminer les autres

- de bien se laver les mains après la récolte

- de ne pas consommer sa récolte avant de l’avoir fait contrôler par un spécialiste en la matière. Les pharmaciens ou les associations et sociétés de mycologie de la région peuvent être consultés

- de les conserver dans de bonnes conditions au réfrigérateur et de les consommer dans les 2 jours au maximum après la cueillette

- de les consommer en quantité raisonnable et de préférence de façon espacée dans le temps, après une cuisson suffisante. Ne jamais les consommer crus.

L’agence rappelle également qu’en cas d’ingestion, les conséquences sur la santé peuvent être graves : troubles digestifs sévères, complications rénales, atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe. Ces intoxications peuvent nécessiter une hospitalisation et conduisent parfois au décès.

16 cas grave, 1 décès cet été
Chaque année, on déplore en France un millier d’intoxications dues aux champignons. L’InVS est ainsi chargée de dresser les bilans. Cet été, 460 cas ont été enregistrés, dont 16 cas graves et 1 décès. Un syndrome phalloïdien a été observé pour 13 cas graves. L’an dernier, 3 personnes ont succombé d’une intoxication.

Les principales zones concernées par ces intoxications sont la région Midi-Pyrénées (13,6%), les Pays de la Loire (13,1%) et la région Rhône-Alpes (13,1%). « Mais toutes les régions géographiques sont concernées », rappelle l’Institut.

>> Petit quizz sur les champignons comestibles et mortels - Youtube