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Devant le ministère de la Santé

Grève de la faim : l'appel d'un père pour son fils handicapé

Par la rédaction

Bruno Richard entame son 32ème jour de grève de la faim. Posté devant le ministère de la Santé, ce père de famille est prêt à tout pour que son fils handicapé bénéficie de « soins adaptés ».

Capture d'écran : association Robin Richard

Ce jeudi 9 octobre, Bruno Richard en est à son 32ème jour de grève de la faim devant le ministère de la Santé, avenue Duquesne à Paris (7e). La raison, son fils Robin lourdement handicapé est toujours dans l'attente de soins adaptés à sa pathologie.

Une victime de la foudre
Dans cette histoire, tout commence lors d'une sortie scolaire en 2007, dans la commune de Trets (13), alors que Robin vient de gagner la course du jour. Il est frappé sur la tête par un seul et unique coup de foudre, entendu à plus de 20km de là, le laissant sans vie. Le choc de foudre qui l'a traversé de la tête aux pieds est incroyable de puissance entre 400 000 et 2 000 000 de volts, 30 000° C, entre 30 000 et 300 000 ampères. Il est alors projeté sur plus de 10 mètres sur le bord d'une falaise, où son frère Maxime le retrouve. Max Blanc le professeur organisateur, pratique alors immédiatement la réanimation et le ramène à la vie en attendant les secours.
Arrivé à l'Hôpital de la Timone (Marseille), Robin est vivant. Il a survécu, mais il est dans un coma très profond et brûlé sur tout le trajet de la foudre et dans un état jugé sans espoir par le corps médical qui harcèle les parents pour le « débrancher », selon le récit de son père.

Des parents en conflit avec l'équipe médicale
Contre l'avis de ces médecins, les parents refusent. Commence alors un long combat pour cette famille. Ce père explique que « les services de santé évoquent une pseudo expertise selon laquelle Robin serait dans un état végétatif et n'aurait donc pas besoin de rééducation. » Une conclusion qui a provoqué la colère des parents qui mettent eux en avant les progrès de leur fils. Vidéos à l'appui, il explique que son fils peut se tenir debout, compter, écrire son prénom ou lire des SMS. « Les conclusions des experts vont à l'encontre d'autres comptes rendus médicaux qui expliquent que Robin peut interagir avec son entourage et qu'il peut encore progresser », rajoute-t-il.
Mais malgré sa grève de la faim, le planning des soins dispensés à Robin sont strictement les mêmes que ceux des derniers mois, à savoir 3 heures de kiné par semaine.
« Il est intolérable de constater que rien ne bouge et qu'on laisse un jeune homme de 20 ans sans soins adaptés. Il faut continuer à faire parler de cette situation, auprès des médias, de vos contacts », écrit ce père dans une pétition mise en ligne sur le site change.org.
Celle-ci a recueilli plus de 55 975 signatures à ce jour.