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Rapport de la drees

Urgences : la moitié des patients y passent moins de 2 h

Par la rédaction

La prise en charge aux urgences dure moins de deux heures pour la moitié des patients, hormis ceux ayant séjourné en unité d’hospitalisation de courte durée, dont le passage est plus long.

PFG/SIPA/SIPA
MOTS-CLÉS :

Dans un sondage IFOP (1) pour Générale de Santé (2) publié au mois de mai, plus d’un Français interrogé sur deux (58 %) jugeait que le temps d’attente raisonnable dans un service d’urgences devrait être inférieur à 30 minutes. Mais dans les faits, les deux tiers (68 %) des Français qui avaient fréquenté un service d’urgences au cours des cinq dernières années déclaraient avoir attendu plus de 30 minutes. Alors, une question se pose, combien de temps ont attendu ces gens dans les couloirs des urgences ?
La prise en charge aux urgences dure moins de deux heures pour la moitié des patients, hormis ceux ayant séjourné en unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) dont le passage est plus long, résume une étude de la Drees (3) publiée ce mercredi. Des résultats issus d'une enquête nationale menée auprès des 52 000 patients.

76 % des patients aux urgences repartent à leur domicile
Par ailleurs, selon cette enquête, 19 % d'entre eux sont pris en charge rapidement en moins de 1 heure. À l’opposé, la prise en charge aux urgences se prolonge au-delà de 8 heures pour 4 % des patients.
Et sur l’ensemble des patients des urgences, 76 % repartent à leur domicile, 20 % sont hospitalisés, 2 % quittent les urgences sans attendre, et 0,5 % contre l’avis médical.
Enfin, dans 90 % des cas, les patients pris en charge pour une lésion traumatique, pour arthropathie ou pour une affection de l’appareil respiratoire rentrent chez eux (y compris en hospitalisation à domicile [HAD] ou en établissement d’hébergement).

Nourrissons et personnes âgées ont le recours aux urgences le plus élevé
En outre, la Drees révèle que les taux de recours aux urgences les plus élevés se situent aux âges extrêmes de la vie : 2 pour 1 000 pour les enfants de moins de 1 an, et 1,5 pour les personnes âgées de 85 ans ou plus. 
Les patients âgés de 75 ans ou plus représentent ainsi 12 % des passages (dont 5 % pour les 85 ans ou plus), alors que ces groupes d’âges constituent à peine 10 et 4 % de la population générale.
Par ailleurs, les motifs de recours aux urgences sont très variables selon l’âge du patient : jusqu’à 5 ans, les enfants sont pris en charge pour des pathologies variées : sphères ORL et respiratoire, gastro-entérologique, pathologies traumatiques et problèmes spécifiques aux nourrissons comme les troubles alimentaires, la fièvre, l’ictère néonatal, etc.
Alors qu'à partir de 65 ans, c'est la traumatologie qui constitue 25 % des motifs de recours et les problèmes cardio-vasculaires 17 %. Enfin, les recours en traumatologie des personnes âgées sont liés aux chutes qui constituent 18 % des circonstances de l’ensemble des recours pour les 65 ans ou plus. 

Les deux tiers des patients arrivent aux urgences depuis leur domicile 
Dernier enseignement de cette étude, dans six cas sur dix, la venue dans un service d’urgences résulte de l’initiative du patient ou du conseil d’un proche. Et les patients arrivent pour les deux tiers de leur domicile et se rendent majoritairement aux urgences par leurs propres moyens. Ils sont moins souvent transportés par les sapeurs-pompiers ou par une ambulance, conclut ce rapport. 

(1) Enquête réalisée en ligne du 12 au 17 mars 2014 auprès d’un échantillon de 1 009 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus

(2) Générale de Santé est le 1er groupe français d'hospitalisation privée. Les 75 établissements du groupe, dont 27 hôpitaux privés, accueillent 1 million de patients par an : urgences, chirurgie, médecine, maternité, convalescence et rééducation

(3) Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques