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Décision du tribunal de Grande Instance

Garches : le service d'oncologie pédiatrique devra fermer ses portes

Par Léa Drouelle

Le tribunal de grande instance de Paris annonce ce jeudi la fermeture définitive du centre pédiatrique d’oncologie de Garches. Les enfants seront transférés dans un autre hôpital.

Rafael Ben-Ari/Cham/NEWSCOM/SIPA

La menace planait depuis plusieurs mois. Ce jeudi, la justice a rendu son verdict après le recours déposé le 1er juillet. Le centre d’oncologie de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) va définitivement fermer ses portes. Les enfants malades iront à l’unité d'oncologie de l’hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne.

 

Un combat acharné
L’arrêt a été rendu par le tribunal de grande instance de Paris suite au recours déposé le 1er juillet par le Dr Nicole Delépine, chef du service. Cette cancérologue s’est battue bec et ongles pour conserver le centre, avec le soutien des parents des enfants hospitalisés. Si le tribunal a accepté d’examiner le dossier en commission d’appel, la décision finale est cette fois irrévocable : « L’existence d’une voie de fait [une faute grave de l’administration] n’est pas démontrée », a précisé le juge.

 

Des méthodes controversées
Tout a commencé en avril quand l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) a rendu publique sa décision de transférer le service d'oncologie pédiatrique de l'hôpital de Garches à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne, sous les ordres du Docteur Chevallier. Une décision motivée par l’âge avancé du Dr Delépine, incitée à prendre sa retraite, mais aussi par les méthodes thérapeutiques de la spécialiste, jugées non conformes aux protocoles standards. Les enfants reçoivent en effet des traitements plus individualisés. Mais surtout, le Dr Delépine s'oppose aux nouvelles méthodologies qui recommandent l'utilisation de molécules innovantes.

L’autorisation nécessaire pour conserver le centre est délivrée tous les cinq ans par l’AP-HP. Elle n’a pas été renouvelée pour 2014 et a expiré le 21 août dernier. Cette fois, le Dr Delépine se retrouve donc contrainte de partir à la retraite.