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Facteurs de risques

La vasectomie augmenterait le risque de cancer la prostate

Par Léa Surugue

La vasectomie est une contraception masculine peu courante en France, contrairement aux Etats-Unis. Pourtant, une étude démontre un lien entre cette pratique et une forme létale de cancer de la prostate.

Gerry Broome/AP/SIPA
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La vasectomie, technique de stérilisation définitive de l’homme, a longtemps été considérée en France comme une mutilation. Elle n’est autorisée légalement que depuis 2001. Mais aujourd’hui, une étude, publiée dans le Journal of Clinical Oncology, montre que les hommes qui en ont subi une vasectomie ont plus de risques de développer une forme létale de cancer de la prostate.

Risque plus élevé de 20%

49 405 américains, âgés entre 40 et 75 ans, ont participé à cette étude, qui a débuté en 1986. Parmi eux, 6023 ont depuis été diagnostiqués avec un cancer de la prostate, dont 811 avec une forme aggravée de cette maladie.
D'autre part, 25% des participants avaient subi une vasectomie, qui est un moyen de contraception très répandu aux Etats-Unis. Avec ces données, les chercheurs ont alors évalué le risque de développer la forme létale du cancer de ces derniers. Et les résultats sont sans appel : si les hommes avaient eu un vasectomie, ils avaient 20% plus de chance de développer un cancer aggravé de la prostate. En revanche, en ce qui concerne les formes moins graves de la maladie, ils n’ont pas été considérés comme plus à risque.

Les raisons expliquant ces résultats sont encore floues, mais les chercheurs pensent que les déséquilibres hormonaux qui peuvent accompagner la vasectomie pourraient jouer un rôle dans le développement du cancer.

Un meilleur suivi des hommes

En France plus de 40 000 personnes sont touchées par un cancer de la prostate, et il s’agit de la deuxième cause de décès par cancer chez les hommes.  C'est donc un enjeu de santé publique majeur. En ce qui concerne les vasectomies, c'est une pratique peu répandue en France, contrairement aux Etats-Unis, où 16% des hommes y ont recours.

Néanmoins, savoir que c'est un facteur de risque peut aider à mieux prévenir la maladie et à encadrer les vasectomies, en accentuant le suivi des hommes qui choisissent d'y avoir recours.




 

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