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- 18% depuis 2009

Paludisme : la mortalité néonatale a chuté grâce à la prévention

Par Léa Surugue

Le paludisme emporte chaque année 500 000 personnes, dont près de 200 000 enfants. Mais, un nouveau rapport montre une nette amélioration de la mortalité néonatale.

Uncredited/AP/SIPA

Une raison d’être optimiste concernant le paludisme ? Le dernier rapport publié par Roll Back Malaria, organisme qui met en œuvre des actions coordonnées contre le paludisme, indique que les mesures de prévention mises en place contre la maladie auraient permis de sauver 94 000 nouveaux nés depuis 2009. Les femmes enceintes sont tout particulièrement visées par ces mesures de prévention puisque l’étude estime que le risque de transmission du paludisme est 50% plus important lors de la grossesse.

89 millions de bébés sains

Des traitements préventifs pendant la grossesse, associés à l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides, ont permis de réduire le risque de mortalité de 18% chez les nouveaux nés. D’autre part, ces mesures contribuent à la bonne santé des nourrissons, puisqu’elles permettent de réduire les cas de faible poids à la naissance de 21%. Dans les zones où la transmission du paludisme est la plus forte, le nombre de naissances atteint les 125 millions. Parmi celles-ci, 89 millions de bébés survivent et sont en bonne santé. Alors que le paludisme tue chaque année plus de 500 000 personnes, ces résultats constituent donc une bonne nouvelle. D'autant que la date limite pour la réalisation des objectifs du millénaire, parmi lesquels la diminution de la mortalité maternelle et infantile, arrive bientôt à écheance.


Encore un peu d'effort
Le rapport souligne le rôle crucial de la prévention et des mesures employées pour que les mères accouchent dans des conditions optimales, avec peu de risque de transmission du paludisme pour le bébé. En effet, la diminution de la mortalité s'explique avant tout par ces actions ciblées et portées sur la sensibilisation, puisque à part cela, peu d'interventions anti-paludiques ont été mises en oeuvre dans les régions les plus affectées par la maladie.

Il y a encore du chemin pour éradiquer la malaria. Entre 75 000 et 200 000 enfants de moins d'un an décèdent encore chaque année des suites de la maladie. Elle est également mise en cause dans la plupart des cas d'anémie chez les femmes enceintes, une condition qui peut entraîner leur mort à l'accouchement dû aux hémorragies.

La prévention doit continuer parce qu'elle est la méthode la plus rapide et la plus efficace. Mais les interventions anti-paludiques de grande ampleur et l'accès aux traitements devraient être diffusés plus largement.