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Découverte du mécanisme

Rester longtemps assis favorise la culotte de cheval

Par Audrey Vaugrente

Les adeptes des journées canapé ont une bonne raison de se tourner vers une activité : plus on passe de temps assis, plus les cellules de graisse s’étendent et favorisent la prise de poids.

Brian Harris / Rex Feat/REX/SIPA

Pour des formes moins généreuses, quittez votre canapé ! Une étude, parue ce 20 mars dans le Biophysical Journal, suggère que le temps passé assis correspond à l’ampleur du postérieur. C’est le résultat très sérieux de l’analyse des cellules de graisse par une équipe de l’université de Tel Aviv (Israël).

 

« On n’est pas seulement ce qu’on mange », affirme le Pr Amit Gefen, qui a mené l’étude. « Nous sommes aussi ce qu’on ressent, comme la pression d’un poids accru ou la pression prolongé des tissus fessiers des rois du canapé. » Les résultats de son équipe démontrent que l’alimentation n’est pas le seul facteur d’obésité. Les mécanismes d’expansion cellulaire à l’œuvre quand on reste assis sont même déterminants : la pression subie par les cellules du postérieur lors d’une position assise prolongée entraîne une modification des tissus gras, plus particulièrement les gouttelettes lipidiques qui véhiculent la graisse.

 

Des cellules plus rigides

« Contrairement aux muscles et aux tissus osseux, qui s’affaiblissent mécaniquement lorsqu’ils sont peu utilisés, les dépôts de graisse dans les cellules s’étendent lorsqu’ils subissent une pression prolongée d’environ 50% », explique le Pr Gefen. « C’est une découverte de taille. » Les gouttelettes lipidiques, au lieu de s’affaiblir, deviennent plus rigides et déforment les cellules qui les entourent.

 

L’objectif des chercheurs est à présent de comprendre comment les cellules de graisses utilisent les nutriments pour modifier leur forme. S’ils parviennent à expliquer le mécanisme de la prise de poids, ils espèrent mettre au point de nouvelles approches pour apporter des solutions pratiques à l’obésité. D’ici là, il est toujours possible de prendre le taureau par les cornes et opter pour un mode de vie plus actif – dans la mesure du possible. Car la sédentarité, en plus d’être facteur d’obésité, s’avère être un facteur de risque cardiovasculaire. Selon l’OMS, elle tue 3 millions de personnes chaque année.