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Expériences et ateliers ouvertes au public

Salon de l’agriculture : la sécurité alimentaire en vedette

Par Melanie Gomez

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation invite les visiteurs du salon de l'agriculture à découvrir son travail et notamment comment elle repère les bactéries dans le lait ou la viande. 

REVELLI-BEAUMONT/SIPA

Le Salon international de l’Agriculture vient d’ouvrir ses portes ce samedi et jusqu’au 2 mars. Comme chaque année, les visiteurs pourront découvrir les produits des terroirs, la gastronomie régionale ou encore le tourisme vert, mais aussi, la sécurité alimentaire. En effet, cet événement annuel est également un rendez-vous incontournable de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement (Anses). Cette année, l’Agence a décidé d’ouvrir les portes de ses laboratoires et d’inviter adultes comme enfants à découvrir plusieurs expériences qui font le quotidien de ses 11 instituts de références. Extraction d’ADN, détection de résidus de médicament vétérinaire dans les aliments, observation de bactéries au microscope, les scientifiques d’un jour auront l’occasion de mieux appréhender la mission des autorités sanitaires. Pourquoidocteur s’est intéressé particulièrement au Laboratoire de Fougères qui exerce des activités de référence notamment dans le domaine des résidus de médicaments vétérinaires et colorants dans les denrées alimentaires d'origine animale.

 

Dépister des traces de médicaments dans les denrées animales

Le laboratoire de Fougères de l’Anses contribue principalement à une meilleure connaissance des bénéfices et des risques associés à l'utilisation des médicaments vétérinaires et des désinfectants ainsi qu’à l’évaluation de la toxicité des résidus et des contaminants, par la filière agro-alimentaire. « Nous avons à la fois une fonction de conception des méthodes analytiques pour la recherche des résidus dans la viande, le lait, les œufs ou le miel et nous animons également des réseaux de laboratoires qui eux, font au quotidien des contrôles officiels diligentés par le ministère de l’Agriculture ainsi que les autocontrôles que font par exemple les industriels du lait ,» explique Pascal Sanders, directeur du laboratoire de Fougères.

 

Ecoutez Pascal Sanders, directeur du laboratoire de Fougères : « On dépose un petit morceau de viande sur une boîte de Pétri avec une bactérie très sensible aux antibiotiques. Si elle ne se développe pas, c’est qu’il y a peut être un antibiotique. »

 

Le souci principal de ces scientifiques est donc de protéger le consommateur d’une exposition à des résidus d’antibiotiques ou d’autres médicaments vétérinaires au travers des aliments à des taux qui présenteraient un risque pour la santé publique. « C’est l’agence européenne qui évalue les données fournies par l’industrie des médicaments vétérinaires et qui définit les doses journalières admissibles et donc la limite maximale de résidus à ne pas dépasser dans les différentes denrées alimentaires, » précise Pascal Sanders.  

 

Ecoutez Pascal Sanders : « On vérifie d’abord quelle molécule c’est, par ex de la pénicilline et après on quantifie la concentration. Si elle dépasse la limite maximale, l’échantillon est non-conforme et les services vétérinaires entrent en action. »

 

Comment est contrôlée la qualité du lait  

Pour découvrir les « secrets » de ces laboratoires de l’Anses qui veillent notamment à la sécurité alimentaire des consommateurs, plusieurs ateliers seront proposés aux visiteurs toute la semaine. L’un d’entre eux consistera par exemple à montrer au public, en quoi consistent les dépistages qui sont réalisés au quotidien sur le lait qui est livré pour transformation en laiterie. «  On va montrer et expliquer les tests réalisés en laiterie pour vérifier la présence ou pas de résidus d’antibiotique. C’est un test que les gens pourraient presque faire chez eux, même si ça n’a pas vraiment d’intérêt. La base de ce test, c’est le même principe de bandelette que pour un test de grossesse, » ajoute Pascal Sanders.

 

Ecoutez Pascal Sanders : « Parfois, dans notre quotidien, on oublie que nous sommes auprès des consommateurs. Rencontrer les gens que l’on protège c’est toujours bien pour les scientifiques. »

 

Rendez vous donc du 22 février au 2 mars 2014, Porte de Versailles, Paris 15ème

Parc des expositions, Hall 4, Allée C, stand 119