- Selon une nouvelle étude, le nombre de cas de psoriasis a augmenté ces trente dernières années.
- L'incidence a grimpé de 10,3 % chez les hommes et de 7,3 % chez les femmes.
- La hausse de l'incidence devrait se poursuivre jusqu'en 2050 pour atteindre 70 cas pour 100.000 personnes chez les hommes et 66 cas pour 100.000 chez les femmes.
Environ 2 % de la population française souffre de psoriasis, une maladie inflammatoire chronique de la peau. Ce chiffre pourrait grimper dans les années à venir, selon une nouvelle étude publiée dans la revue JAMA Dermatology le 26 novembre 2025.
Ces auteurs ont en effet remarqué que l’incidence de ce trouble provoquant des plaques rouges recouvertes de squames a augmenté entre 1990 et 2021. Et, d’après leur estimation, cette tendance à la hausse devrait se poursuivre jusqu’en 2050.
Psoriasis : vers une progression de l'incidence continue
L’équipe, composée de chercheurs chinois, a repris l’étude Global Burden of Disease (GBD) 2021, qui évaluait l’impact (incidence, mortalité, invalidité) des principales maladies sur les sociétés. Elle a repris les données recueillies sur le psoriasis entre 1990 et 2021 dans 236 pays.
En analysant l’ensemble de ces data, les scientifiques ont mis en évidence une légère augmentation globale de l’incidence de la pathologie. Pour les hommes, elle est passée de 56,89 en 1990 à 62,77 pour 100.000 en 2021, soit une hausse de 10,3 % en 30 ans. Chez les femmes, l’incidence a grimpé de 57,08 à 61,26 pour 100.000 patientes. Cela représente une progression de 7,3 % sur la même période.
"Les prévisions basées sur les données jusqu’en 2021 projettent des taux d’incidence standardisés selon l’âge qui devraient atteindre environ 70 pour 100.000 chez les hommes et 66 pour 100.000 chez les femmes d’ici 2050", ajoutent les auteurs.
Hausses des cas de psoriasis : des différences selon les régions
Le genre pourrait influencer les risques. "L’incidence par âge et par sexe a révélé des différences similaires chez les enfants et les adolescents de 5 à 19 ans, avec des taux légèrement supérieurs chez les femmes jusqu’à environ 25-29 ans, âge auquel les taux s’égalisent", complètent les auteurs.
Les chercheurs ont également remarqué des différences selon les régions. L’Amérique du Nord et l'Europe occidentale affichaient les taux d'incidence brute et de prévalence brute les plus importants. L'Asie de l'Est et l'Afrique subsaharienne semblaient être moins impactés par la maladie. Mais cette tendance pourrait s’expliquer en partie par un manque de données, estime l'étude.
Pour les auteurs de l’étude, la hausse observée au sein des pays à revenu élevé peut être nourrie par plusieurs éléments : une meilleure sensibilisation, l’accès au soin ou encore une meilleure remontée des données médicales. Une autre théorie avance que les conditions sanitaires très contrôlées des pays riches pourraient avoir un effet néfaste sur les systèmes immunitaires.



