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L’Ordre des médecins propose «d’actualiser régulièrement les obligations vaccinales»

Le Conseil national de l’Ordre des médecins suggère de rendre obligatoire certains vaccins, "qui sont aujourd’hui fortement recommandés", pour les professionnels de santé.

L’Ordre des médecins propose \ Natali_Mis/iStock




L'ESSENTIEL
  • Actuellement, les vaccins obligatoires pour les médecins restent aujourd’hui limités.
  • Ainsi, le Cnom se montre ouvert à un élargissement des vaccinations obligatoires pour les professionnels de santé, notamment contre la rougeole.
  • En parallèle, il souligne que l’hésitation vaccinale en France est alimentée par la complexité du calendrier, le manque d’information fiable et la diffusion de messages erronés en ligne.

Dans un nouveau rapport, le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) fait un état des lieux de la vaccination en France, le pays de Pasteur. Il se dit prêt à élargir les obligations vaccinales pour les professionnels de santé. "Les vaccins obligatoires imposés aux médecins sont peu nombreux et il est légitime de s’interroger sur la nécessité ou non de rendre obligatoire d’autres vaccins qui sont aujourd’hui fortement recommandés." D’après l’autorité, cette révision ciblée doit être basée sur l’évaluation des risques actuels, la couverture vaccinale de la population générale, l’exemplarité médicale et la protection des patients vulnérables. Elle appuie la proposition de la Haute Autorité de Santé (HAS) de rendre la vaccination contre la rougeole obligatoire pour les praticiens. L’Ordre des médecins propose également « d’actualiser régulièrement ces obligations vaccinales » en s’appuyant sur une médecine préventive universelle pour l’ensemble des médecins.

"Plus de 90 % estiment nécessaire ou important de simplifier le parcours vaccinal"

Dans l’étude, elle rappelle que l'administration d'un agent antigénique a pour vertu d’immuniser contre des maladies potentiellement sévères, handicapantes, voire mortelles. Son premier objectif est de protéger la personne vaccinée mais aussi la collectivité en diminuant le risque de transmission de microorganismes à son entourage. Chaque année, la vaccination sauve la vie de 2 millions de personnes dans le monde, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). "Cependant, ses effets positifs ne sont pas tangibles immédiatement à l’échelle individuelle."

En France, la méfiance vaccinale persiste. En 2023, une enquête Ipsos a révélé que 75 % des citoyens se déclarent favorables à la vaccination, mais plus de la moitié des Français se disent mal informés sur les vaccins recommandés, particulièrement les parents d’enfants et les seniors. "En parallèle, plus de 90 % estiment nécessaire ou important de simplifier le parcours vaccinal. La complexité des programmes de vaccination fait écho à la difficulté de s’y retrouver et de suivre rigoureusement les recommandations en matière de vaccination."

Informer les patients de manière adaptée pour mieux protéger

Pour lutter contre cette défiance vaccinale, il est important que les médecins et les autres professionnels de santé impliqués informent régulièrement les patients, qui doivent bénéficier d’un accompagnement adapté et personnalisé. "Le Cnom demande un cadre vaccinal plus lisible et accessible pour les professionnels de santé, avec l’intégration des recommandations vaccinales dans les logiciels médicaux, avec des alertes en temps réel sur les ruptures d’approvisionnement et les substituts validés par l’ANSM. Il recommande la mise à disposition de doses sur les lieux d’exercice (cabinet, services hospitaliers) pour renforcer l’accessibilité et l’adhésion vaccinale."

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