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QUESTION D'ACTU

Bordetella pertussis

Coqueluche : un nouveau vaccin prometteur ?

Un essai clinique chez des êtres humains montre qu’un vaccin, appelé BPZE1, administré par pulvérisation nasale pourrait offrir une meilleure protection contre cette maladie respiratoire.

Coqueluche : un nouveau vaccin prometteur ? Vadym Terelyuk/iStock




L'ESSENTIEL
  • La vaccination intranasale par BPZE1 empêche la souche virulente de Bordetella pertussis, responsable de la coqueluche, de coloniser le nez et la gorge.
  • En outre, elle induit de fortes réponses immunitaires, tant au niveau nasal que sanguin.
  • "Aucun événement indésirable grave, ni aucun arrêt de traitement dû à un effet secondaire n'ont été rapportés."

Longtemps considérée, par erreur comme une maladie de la petite enfance, la coqueluche, causée par la bactérie Bordetella pertussis, peut être sévère à tout âge. Cette infection respiratoire, qui a resurgi de manière significative l’an dernier en France, est particulièrement dramatique, voire mortelle, pour les jeunes nourrissons, non ou partiellement vaccinés, et les personnes à risque telles que les femmes enceintes et les personnes âgées. "Bien que les vaccins préviennent cette pathologie, qui se transmet très facilement par voie aérienne, pendant une durée limitée, ils n’empêchent pas l’infection ni la transmission", selon des chercheurs de l’université de Southampton (Royaume-Uni).

Coqueluche : le nouveau vaccin empêcherait la bactérie de se loger dans le nez

Dans une récente étude, ils ont ainsi voulu évaluer l’innocuité et l’efficacité du vaccin BPZE1, une version atténuée de la bactérie responsable de la coqueluche, pour prévenir ou réduire significativement la colonisation par Bordetella pertussis. Le traitement, qui est administré par pulvérisation nasale unique, a été testé chez 53 adultes, âgés de 18 à 50 ans, en bonne santé. Deux à quatre mois après avoir reçu le vaccin ou un placebo, les participants ont été exposés à la bactérie dans un environnement contrôlé. Ces derniers ont ensuite séjourné dans un centre de quarantaine pendant 16 nuits, où l’équipe a surveillé leur état de santé et prélevé des échantillons de sécrétions nasales et de sang. Avant leur sortie, tous les volontaires ont pris des antibiotiques afin d'éliminer toute bactérie résiduelle.

Selon les résultats, publiés dans The Lancet Microbe, 12 personnes sur 20 du groupe ayant reçu le vaccin BPZE1 et quatre adultes sur 16 du groupe placebo ne présentaient aucune colonisation détectable par Bordetella pertussis dans leur nez "aux jours 9, 11 et 14 après l'infection. Cela signifie qu'elles pourraient être moins susceptibles de transmettre l'infection." Autre constat : le vaccin a également induit de fortes réponses immunitaires, tant au niveau nasal que sanguin. "Ceci pourrait suggérer une protection durable."

Le traitement administré par pulvérisation nasale est bien toléré

En termes d’effets secondaires, la plupart des participants ont rapporté au moins un événement indésirable survenu durant les sept premiers jours après la vaccination. Dans les 28 jours suivant la vaccination, les symptômes étaient majoritairement d'intensité légère. "Aucun événement indésirable grave, ni aucun arrêt de traitement dû à un effet secondaire n'ont été rapportés pendant l'essai."

"Malgré des taux de vaccination élevés, nous constatons encore des épidémies de coqueluche. Cette étude montre que le BPZE1 pourrait offrir une meilleure protection et contribuer à réduire la transmission. Compte tenu de son profil de sécurité favorable, des essais de phase 3 à grande échelle sont nécessaires pour confirmer ces résultats préliminaires", ont conclu les auteurs.

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