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L’âge maternel principal facteur d’échec des FIV ?

Dans le cadre d’une fécondation in vitro, l’arrêt du développement embryonnaire serait lié à un âge maternel avancé, et non aux anomalies chromosomiques.

L’âge maternel principal facteur d’échec des FIV ? iLexx/iStock




L'ESSENTIEL
  • L'âge maternel est un facteur clé du développement embryonnaire, indépendamment des résultats chromosomiques.
  • Le taux d'embryons dont le développement s'est arrêté est de 33 % chez les femmes de moins de 35 ans à 44 % chez celles de plus de 42 ans.
  • Les taux d’arrêt du développement embryonnaire et d’aneuploïdie représentent deux facteurs indépendants déterminant le nombre d’embryons euploïdes disponibles pour le transfert et la probabilité globale de succès des techniques de procréation médicalement assistée.

Dans quelle mesure l’arrêt du développement des embryons issus de la procréation médicalement assistée (PMA) est corrélé à l'âge de la femme et au taux d'aneuploïdie (à savoir des anomalies chromosomiques) ? C’est la question que se sont posés des chercheurs du Rutgers University (États-Unis). Pour y répondre, ils ont mené une étude au cours de laquelle 25.974 embryons, issus de 1.928 cycles de fécondation in vitro (FIV), ont été analysés. Ils provenaient tous de patientes présentant de bonnes chances de succès. Au total, le taux global d'arrêt du développement embryonnaire était de 40,3 %.

FIV : plus de risque d’échecs chez les femmes de plus de 42 ans

Selon les résultats, publiés dans la revue Aging-US, le pourcentage d'embryons dont le développement s'est arrêté avant le stade de blastocyste (caractérisé par une structure cellulaire complexe composée d'environ 200 cellules) augmente avec l'âge, plus précisément de 33 % chez les femmes de moins de 35 ans à 44 % chez celles de plus de 42 ans. Une très faible corrélation positive a été observée entre l’arrêt du développement des embryons et d’anomalies chromosomiques. "Après ajustement sur l'âge, aucune relation statistiquement significative n'a été mise en évidence."

Les auteurs soulignent que cette distinction est importante car l'arrêt du développement et l'aneuploïdie réduisent tous deux le nombre d'embryons transférables. Mais cette nouvelle étude suggère qu'ils sont causés par des processus biologiques différents. Autrement dit, un embryon peut cesser de se développer même s'il possède le nombre correct de chromosomes, et certains embryons présentant des anomalies chromosomiques peuvent néanmoins atteindre le stade de blastocyste.

Infertilité : améliorer la qualité embryonnaire avec de nouvelles méthodes

D'autres facteurs, comme la santé des mitochondries de l'ovocyte ou des mutations de gènes à effet maternel, pourraient également expliquer l'arrêt du développement de certains embryons. Ces observations ouvrent de nouvelles perspectives de recherche, visant à mieux comprendre les causes des échecs. Elles peuvent également aider à identifier de nouvelles méthodes pour améliorer la qualité embryonnaire, notamment chez les femmes plus âgées ayant recours à la FIV.

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